Le bruit des toux grasses a envahi les trains, tout comme celui des reniflements mouillés qui rythme les matinées au bureau. Les mouchoirs usagés remplissent nos sacs taxés et toute la famille est clouée au lit à tour de rôle. Cela ne fait aucun doute: les virus hivernaux ont fait leur grand retour.
La flambée de grippe n'est pas la seule responsable de l'hécatombe hivernale. Selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Suisse fait actuellement face à une nouvelle vague de Covid. Dans les hôpitaux, de nombreuses opérations ont dû être repoussées, et le port du masque obligatoire est à nouveau en vigueur, notamment au CHUV et au HUG.
Faut-il s'inquiéter de cette nouvelle vague? Le nouveau variant JN.1 est-il dangereux? Quelle attitude adopter lors de l'apparition des symptômes? Blick a posé toutes ces questions à l'Office fédéral de la santé publique pour vous permettre de traverser cette vague en toute sérénité.
Doit-on craindre le nouveau variant JN.1?
Le nouveau sous variant Omicron, baptisé JN.1 par les scientifiques, est un variant descendant de Pirola. Il est particulièrement contagieux et se propage plus rapidement que ses confrères. Selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), cette mutation ne montre aucun signe de dangerosité alarmante. Au contraire: selon l'OFSP, les recherches ont montré que «la fréquence de la maladie post-Covid-19 pourrait être plus faible après des infections au variant Omicron qu'après des infections par des types de virus antérieurs.»
Qu'est-ce qui est le plus dangereux, le Covid ou la grippe?
Impossible de donner une réponse unanime à cette question. Selon l'OFSP, les deux maladies peuvent «évoluer de manière grave, en particulier chez les personnes à risque». Mais de tels scénarios restent rares. En revanche, une évolution de la maladie sans complications ne garantit pas l'exclusion d'un «covid long». Si vous continuez à souffrir des symptômes des mois après la disparition de l'infection, il est probable que vous traîniez votre covid sur le long terme.
Comment savoir si j'ai la grippe ou si j'ai le Covid?
Joker! Les deux agents pathogènes se transmettent par des voies similaires et peuvent déclencher les mêmes symptômes. Un patient grippé constatera probablement les mêmes symptômes qu'un patient infecté par le Covid. Un test rapide reste l'unique solution pour vous libérer du doute.
Puis-je encore utiliser mes autotests de l'année passée?
Bonne nouvelle: vos autotests de 2022 peuvent détecter les nouveaux variants. Les anticorps ne changent pas vraiment d'un variant à l'autre. L'autorité de contrôle des médicaments Swissmedic recommande toutefois d'utiliser les tests en suivant la notice d'emballage.
Prenez cependant garde à la date de péremption du test. Passé cette date, les fabricants ne garantissent plus la validité des produits. Swissmedic recommande carrément de jeter les tests périmés. Autre point important: un autotest négatif n'exclut pas une infection à 100%. Continuez à respecter les recommandations d'hygiène, même en cas de résultat rassurant.
Le port du masque va-t-il à nouveau être obligatoire?
Aucun canton de Suisse ne prévoit de mettre en place des mesures supplémentaires comme le port du masque obligatoire à l'heure actuelle – hors milieu hospitalier. Certains cantons rappellent cependant que les mesures volontaires comme le fait de se laver les mains régulièrement ou de rester à la maison en cas d'infection doivent perdurer. Le port du masque reste recommandé en cas de symptômes de refroidissement et pour protéger les personnes particulièrement vulnérables.
Faut-il encore se faire vacciner?
L'OFSP est unanime sur la question. «Nous partons du principe que les vaccinations avec les derniers vaccins disponibles permettent d'éviter des évolutions graves de la maladie chez les personnes particulièrement à risque, comme c'était le cas avec les variants précédents.» Les personnes de 65 ans et plus ainsi que les personnes souffrant d'une maladie chronique sont donc encouragées à se faire vacciner ou à faire un rappel.
Quelle est la meilleure façon de se protéger à l'heure actuelle?
Outre la vaccination des personnes à risque, l'OFSP recommande des principes de comportement simples tels que le port du masque, le maintien de la distance, l'aération et l'hygiène des mains. Ces attitudes devraient suffire à réduire le risque de contamination.
L'exposition au virus est à son maximum dans les lieux où les gens sont en contact étroit sans mesures de protection. Les marchés de Noël peuvent également être des lieux de contagion rapide, même s'ils se déroulent souvent en plein air. L'OFSP ne recense actuellement aucun chiffre concernant les lieux de contamination.