«Laissez nous promener les loulous»
La SPA Genève accusée d'annuler les balades des chiens

La Société protectrice des animaux a dû annuler plusieurs balades des bénévoles avec les chiens du refuge. La raison? Une organisation grippée par deux employés absents et un nombre important de pensionnaires. Les chiens sont bien promenés, se défend la SPA locale.
Publié: 16.02.2024 à 20:55 heures
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Lucie FehlbaumJournaliste Blick

«Mais comment vont les chiens? On pourrait avoir de vraies infos ?!?!?!» La panique monte depuis quelques jours sur la page Facebook de la Société genevoise de protection des animaux (Sgpa). Plusieurs posts, un poil lacunaires, ont causé le trouble.

Depuis le 12 février, au moins quatre balades ont été annulées. Elles permettent à des bénévoles, parfois cherchant à adopter un compagnon à quatre pattes, de promener les chiens recueillis par la société. Les annulations suscitent de nombreux commentaires d'amoureux des animaux. «Et si vous commenciez par laisser les bénévoles promener les loulous et surtout répondre au téléphone», tance une mécontente.

Promenés tous les jours

Le conseiller national Daniel Sormanni, membre du Mouvement citoyen genevois (MCG), s'inquiète également pour les chiens. Il promet d'interpeller le Conseil d'État. Ou plutôt, sa formation le fera, puisqu'il a quitté son rôle de député au Grand Conseil du bout du Léman, pour se consacrer à son rôle bernois. Contacté par Blick au sujet du traitement du meilleur ami de l'homme par la Sgpa, il n'a pas donné suite.

La Société genevoise de protection des animaux gère actuellement 70 chiens à adopter, en plus des canidés en pension. (Image symbolique)
Photo: Shutterstock

Le refuge, installé à Bernex, se défend de son côté de laisser les chiens en cage toute la journée. Ils «sont promenés tous les jours, par les employés», assure un membre du comité. Les balades bénévoles sont un «plus», offert aux animaux et aux promeneurs de 10h à 13h.

Près de cent chiens

Leur organisation grippée relève d'un concours de circonstances malheureuses, développe le membre du comité qui souhaite rester anonyme. Actuellement, 70 cabots attendent d'être adoptés, en plus de canidés en pension, notamment pour hospitalisation des maîtres.

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«Au total, cela fait une centaine de chiens, poursuit-il. Pour les surveiller, l'équipe est composée de trois gardiens, cinq auxiliaires et un apprenti. Deux personnes sont en incapacité de travail.» Vu le nombre important de pensionnaires, et limité d'employés, les balades passent donc à la trappe. La Sgpa cherche d'ailleurs à engager un gardien avec CFC.

Adopté pendant le Covid, abandonné après

Mais comment expliquer ce nombre impressionnant de chiens abandonnés? «Nous supposons un effet post-Covid, analyse le membre du comité. Les gens ont pu adopter un animal de compagnie à l’époque du télétravail, et le retour au bureau change la donne. Nous avons d’ailleurs beaucoup de grands chiens, difficiles à placer», ajoute-t-il. 

Quant à la perspective d'une interpellation du Grand Conseil, l'homme ricane. «La SGPA n’est pas une entité subventionnée, et n’a aucun compte à rendre au Grand Conseil.»

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