La société critiquée
Swatch nie avoir réduit artificiellement son offre de Moonswatch

A l'origine, la Moonswatch ne devait être qu'une montre de remplacement pour les clients d'Omega. C'est finalement devenu un énorme succès pour le Swatch Group. Mais la production reste insuffisante.
Publié: 18.01.2023 à 19:49 heures

La Moonswatch, que le Swatch Group commercialise en tant que produit commun de ses marques Swatch et Omega, est sans aucun doute la «montre de l'année 2022». La série de onze montres-bracelets a été lancée fin mars 2022 et a déjà passé la barre du million de ventes fin novembre de la même année. C'est ce que confirme le patron de Swatch, Nick Hayek, dans un article de la «NZZ».

L'engouement n'est pas encore retombé, la Moonwatch amène toujours autant de monde à se presser devant les magasins. Et pour cause: les montres ne peuvent pas être achetées en ligne – seulement dans les boutiques. Dès que l'on apprend qu'un magasin a de nouveau reçu une livraison, la nouvelle se répand et des files d'attente se forment rapidement en raison de la forte demande.

Swatch peine à suivre la production

Ce dernier point vaut également à Swatch de nombreuses critiques. On reproche à la société suisse d'entretenir l'engouement en réduisant artificiellement l'offre. Nick Hayek dément cette accusation, avançant que Swatch a été simplement été surprise par la demande extrêmement élevée.

File d'attente devant un magasin Swatch à Londres: l'horloger affirme ne pas réduire artificiellement l'offre de la Moonswatch.
Photo: AFP
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Swatch produit ses montres en Suisse. Les machines des sites de production de Bettlach et Grenchen, dans le canton de Soleure, tournent littéralement 24 heures sur 24. Selon Nick Hayek, la production devrait bientôt être étendue à un autre site.

Mais même si davantage de montres sont fabriquées chaque jour, la distribution via des magasins Swatch sélectionnés limite le volume des ventes. Pourquoi cette variante de distribution a-t-elle été choisie? D'une part, pour gêner les pratiques des revendeurs, qui achètent des montres en ligne dans le seul but de les revendre à un prix exorbitant via une autre plateforme. Dans le magasin, il est garanti qu'un client ne peut acheter qu'une seule montre par personne. D'autre part, Nick Hayek veut relancer le commerce stationnaire. Ainsi, il y a à nouveau davantage de magasins physiques Swatch dans le monde, ce qui améliore la visibilité de la marque.

Omega en profite également

Nick Hayek assure que le rapprochement de Swatch et d'Omega n'avait pas simplement pour but de réunir la marque grand public et la marque de luxe. A l'origine, il s'agissait de fabriquer une «Swatch au look Omega» que l'on donnerait aux clients d'Omega pour les remplacer temporairement pendant que leur montre est en service. Cela s'est transformé en une collection à part entière.

Omega n'est pas en reste pour autant. La véritable «montre lune», l'Omega Speedmaster Professional, se vend plus de 50% de plus depuis le lancement de la Moonswatch, selon Nick Hayek.

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