Alors que le conflit entre le Hamas et Israël prend de l’ampleur, de nombreux ressortissants étrangers cherchent à quitter la zone du conflit, dont des Suisses. Le secrétaire général de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI) Jonathan Kreutner réagit.
Jonathan Kreuter, comment se portent les personnes qui se trouvent en Israël?
De manière générale, les gens ne vont pas bien du tout, qu’il s’agit de touristes ou de personnes de confession juive. Nous sommes confrontés à une situation exceptionnelle, que même les Israéliens n’ont jamais connue. Nous vivons une situation de terreur sans précédent. L’ambiance est oppressante, tendue. En bref, c’est aussi un choc pour la population locale. Tout juste pouvaient-ils encore profiter de leurs vacances, et voilà qu’ils se retrouvent soudain au milieu d’une guerre. Nous n’avons pas pu prendre de dispositions et nous avons été complètement pris au dépourvu.
Que conseillez-vous aux personnes bloquées?
C’est au Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de donner des conseils. Je ne suis toutefois pas sur place et ne connais pas la situation. A mon avis, le plus important serait d’obtenir un vol le plus rapidement possible. Peu importe le point de départ et la destination. Je conseille également de trouver sur place un avion qui part pour n’importe quelle destination. Malheureusement, ce n’est pas possible de quitter Israël par voie terrestre.
Comment voyez-vous la suite de ce conflit?
Il s’agit d’une escalade sans précédent dans ce conflit qui dure depuis longtemps. Israël déplore de nombreuses victimes. Il semble y avoir de nombreux enlèvements de civils vers la bande de Gaza. Israël fera valoir son droit à l’autodéfense. Le fait que chaque escalade entraîne un retour au calme n’est pour l’instant qu’une maigre consolation.