La faute à la canicule
De violents orages vont continuer de s'abattre sur la Suisse

Des bourrasques, de la pluie et des dizaines de milliers d'éclairs: les orages ont fait des ravages ces derniers jours. Le calme avant la prochaine tempête? Le météorologue Roger Perret explique pourquoi, plus il fait chaud, plus il y a d'orages.
Publié: 13.07.2023 à 10:58 heures
|
Dernière mise à jour: 13.07.2023 à 11:00 heures
Blick_Portraits_302.JPG
Jenny Wagner

Les orages qui ont touché la Suisse entre mardi et jeudi étaient d’une ampleur inégalée depuis bien longtemps. Selon MeteoNews, quelque 95’000 coups de foudre ont été enregistrés dans la nuit de mercredi. Un record! La pluie et le vent ont fait des dégâts, principalement outre-Sarine: arbres déracinés, voitures cassées et toitures arrachées…

«L’air chaud s’est fortement soulevé lors de grandes différences de température entre les basses et les hautes altitudes, ce qui a créé une grande instabilité», explique le météorologue Roger Perret à Blick. Il y avait beaucoup d’énergie accumulée dans l’air, qui devait se décharger, car il n’y avait pratiquement pas de vent avant les orages», poursuit l’expert. C’est pour cette raison que de nombreux éclairs se sont abattus sur la Suisse.

Plus il fait chaud, plus les orages peuvent être violents. «L’orage de mardi n’était qu’un début», souligne Roger Perret. D’autres orages pourraient survenir dans les prochains jours. «Les belles journées chaudes sont suivies d’orages, c’est tout à fait normal. C’est typique du milieu de l’été.»

95'000 coups de foudre ont été enregistrés dans la nuit de mercredi à jeudi.
Photo: Blick-Leserreporter
1/5

Le mois de juin a été beaucoup trop sec

La prochaine journée de canicule aura lieu samedi – il devrait faire 35 degrés. Il faut donc s’attendre à de nouveaux coups de tonnerre. «Les orages ne seront pas aussi extrêmes que ceux de mardi – mais similaires», précise le spécialiste météo. Dimanche, le temps restera toutefois chaud, malgré les orages probables qui devraient apporter un peu de fraîcheur. Il ne fera pas plus de 40 degrés dans notre pays, comme sur la Méditerranée ou en Espagne par exemple. Roger Perret explique: «Si l’anticyclone de la Méditerranée s’était déplacé plus au nord, la situation serait très différente chez nous.»

Pourtant, il faudrait plus de pluie pour la nature. Les sols et les lacs sont vides. Rien d’étonnant à cela: le mois de juin a été beaucoup trop sec. «Des routes orageuses se forment. Selon l’endroit où l’on se trouve, il y a plus ou moins de précipitations, explique Roger Perret. Dans certaines régions, la pluie a déjà amélioré la situation, mais le problème de la sécheresse persiste.»

Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la