VIDEO: Le preneur d’otages armé d’une hache à Yverdon s'exprimait en anglais
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Assaut dans un train:VIDEO: Le preneur d’otages armé d’une hache à Yverdon s'exprimait en anglais

Assaut dans un train vers Yverdon
La police vaudoise abat un preneur d’otages armé d’une hache et d'une lame

Les passagers d’un train à l’arrêt reliant Baulmes (VD) à Yverdon-les-Bains ont été retenus contre leur gré par un homme armé d'une hache et d'un couteau, révèle ce jeudi soir «24 heures». Les otages ont été libérés par la police et l'individu menaçant a été neutralisé.
Publié: 08.02.2024 à 22:49 heures
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Dernière mise à jour: 09.02.2024 à 17:06 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

Stupeur dans le Nord vaudois. Un requérant d’asile iranien de 32 ans a été «mortellement touché» par les forces de l’ordre alors qu’il retenait 15 personnes sous la menace d’armes tranchantes. Un drame qui débute pour le grand public ce jeudi 8 février, à 21h27. «24 heures» révèle alors qu’une prise d’otage est en cours dans un train immobilisé, entre Sainte-Croix et Yverdon-les-Bains. À Essert-sous-Champvent, très exactement. 

Selon le grand quotidien vaudois, le ravisseur est muni d’une hache et plusieurs captifs seraient ligotés à l’intérieur du convoi. Il est maintenant 22h30. La police cantonale confirme à Blick que des gens sont retenus contre leur gré. Mais le porte-parole au bout du fil refuse tout commentaire. Une conférence de presse aura lieu à 23h45, dans les murs de la cité thermale, et en présence du procureur général Eric Kaltenrieder. 

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Cette dernière indication ne trompe pas: l'affaire est grave. Très grave. Un autre élément vient étayer cette lecture. Quelques minutes plus tôt, à 22h18, nos confrères — vidéo spectaculaire à l’appui — ont vu des éclairs et ont entendu de fortes détonations. Une seconde prise de vue publiée sur X (anciennement Twitter) corrobore rapidement la thèse d’un assaut policier.

L’auteur serait un requérant d’asile iranien âgé de 32 ans et attribué au canton de Neuchâtel.
Photo: AFP/D.R.
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Pour quel bilan humain? Un témoin décrit une scène chaotique à Blick: «Il y a énormément d’agents et de civils partout! Je n’ai jamais vu ça. Impossible, dans la nuit, de dire qui est qui et s’il y a des blessés.» La police coupe court aux spéculations. Et indique sur le réseau social d’Elon Musk que les otages ont heureusement pu être libérés.

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Un requérant d'asile iranien

Minuit approche. Les autorités prennent la parole, les mines sont graves. Les événements sont repris chronologiquement dans un communiqué. Tout a en réalité commencé des heures plus tôt, à environ 18h35.

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L’auteur serait un requérant d’asile iranien âgé de 32 ans et attribué au canton de Neuchâtel. «Il parlait le farsi et l’anglais, assurent les forces de l’ordre. Il était armé d’une hache et d’un couteau. Il a forcé le mécanicien à quitter son poste et à rejoindre les autres passagers.» Formant ainsi un groupe de 15 personnes au total.

Des voyageurs bloqués ont toutefois pu alerter les secours. Ces derniers ont rapidement bouclé le périmètre. «Les spécialistes négociation de la police cantonale ont établi le contact avec le preneur d’otages, affirment les forces de l’ordre. Pour ce faire, un interprète parlant le farsi a été engagé.»

Motivations de l'auteur inconnues

Les équipes de soutien d’urgence (ESU) se sont rendues sur les lieux pour prendre en charge les familles et les proches présents. Les unités d’intervention, elles, ont pris position autour du train immobilisé. 

«Vers 22h15, l’assaut a été donné et les otages ont tous pu être libérés sains et saufs, indique la déclaration couchée sur papier. Le preneur d’otages a été mortellement touché durant l’intervention. Le Ministère public a été renseigné et a ouvert une instruction pénale.» À ce stade de l’enquête, les motivations du ravisseur ne sont pas établies.

Les familles et les otages ont été amenés au centre de gendarmerie mobile d’Yverdon et pris en charge par les membres de l’ESU et la cellule psychologique de la santé publique. Plus de 60 policiers, dont une dizaine de patrouilles de gendarmerie et de la police Nord Vaudois ont été mobilisés.

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«Les secours étaient présents avec 31 personnes des ambulances STAR, CSU NVB et ASV, du DPMA, médecin-chef des secours et ambulancier-chef des secours (MCS-ACS), ainsi que trois membres de l’ESU, de la cellule psychologique vaudoise de la santé publique et des spécialistes négociation de la police cantonale vaudoise», listent les autorités. 

Un dispositif d’enquête a été engagé avec des inspecteurs de la police de sûreté. Les groupes d’intervention de la police cantonale et de la police municipale de Lausanne (DARD et GIPL) ont été complétées par des tireurs d’élite de la police cantonale genevoise. 

À l'heure où ces lignes sont écrites, différentes questions fondamentales restent en suspens. Qui était vraiment le preneur d'otages? Que faisait-il à un jet de pierre d'Yverdon-les-Bains? Pourquoi a-t-il terrorisé et séquestré de pauvres pendulaires? L'enquête, qui vient tout juste de débuter, devra apporter les réponses. 

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