Homme abattu à Morges
Une manif pour dénoncer les «crimes policiers»

Après le décès d'un homme en gare de Morges lundi soir, les esprits s'échauffent. Un rassemblement se tiendra ce vendredi soir sur les lieux du drame afin de dénoncer ce que certains considèrent comme étant une «bavure policière».
Publié: 03.09.2021 à 13:21 heures
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Dernière mise à jour: 03.09.2021 à 14:38 heures
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Valentina San MartinJournaliste Blick

«Rassemblement contre les crimes policiers»: l’affiche du site d’informations militant «Renversé» donne le ton et est polémique. Elle invite à venir manifester contre le drame qui a eu lieu en début de semaine et que certains considèrent comme une «bavure policière». La manifestation devrait avoir lieu ce vendredi à 19h à la place de la gare.

Pour rappel, lundi soir en gare de Morges, la police abattait un individu visiblement dangereux, le tout sous les yeux écarquillés de nombreux témoins. L’homme gisant sur le sol a ensuite reçu un massage cardiaque de la part d’un professionnel de la santé qui se trouvait là par hasard, avant de trouver la mort.

Depuis, l’affaire a fait le tour des médias romands. Plusieurs versions s’affrontent. La police a, de son côté, certifié dans un premier temps avoir immédiatement secouru l’homme après les tirs. Avant de se raviser, notamment à la suite d’articles publiés par «20 minutes» et par «Le Courrier».

Certains opposants à la police, camp dans lequel figurent les membres du site «Renversé», certifient que l’homme n’était pas armé. Les autorités ont affirmé le contraire. L’enquête a démontré que le défunt avait brandi une lame de 13 centimètres, selon la police cantonale vaudoise. Entre ceux qui soutiennent la légitime défense et ceux qui crient au scandale, la toile et bientôt la rue deviennent le théâtre de déchirements.

Ce vendredi matin, la police cantonale vaudoise nous confirme avoir appris l’existence du rassemblement sur les réseaux sociaux. Concernant le nombre de manifestants qui seront sur place, les forces de l’ordre admettent avoir du mal à établir un pronostic. «Un dispositif plutôt discret sera mis en place afin d’éviter les débordements», expliquent-elles à Blick.

Plusieurs questions concernant l’affaire restent encore en suspens: n’y avait-il pas d’autre moyen de neutraliser l’homme avant d’utiliser une arme à feu? Les policiers n’ont-ils pas trop tardé avant de lui porter secours une fois neutralisé? L’enquête pénale pour meurtre — la procédure normale dans ce genre de cas — devra répondre à ces questions cruciales.

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