En études de médecine dentaire
Son université l'exclut parce qu'il est séropositif

L'université allemande de Marburg a exclu un étudiant séropositif en plein milieu de ses études de médecine dentaire. Selon elle, le danger de contamination était trop élevé. L'affaire a été portée devant les tribunaux.
Publié: 05.01.2023 à 19:30 heures
Lena Heimhalt

Un étudiant de 33 ans avait déjà réussi les deux parties théoriques de ses études de médecine dentaire. Mais en 2022, l'université de Marburg, dans le Land allemand de la Hesse, a décidé de l'exclure, rapporte le magazine «Focus». L'institution considère qu'il représente un trop grand danger pour ses camarades d'études et ses futurs patients car... il a été testé positif au VIH en 2012.

Pour compléter son cursus, l'homme devait encore valider un module de pratique clinique à l'hôpital universitaire de Giessen-Marburg. Avant cette partie, tous les étudiants devaient se soumettre à un examen médical auprès du médecin du travail. C'est pourquoi l'étudiant a finalement accepté de se soumettre à un test VIH.

Le résultat s'étant révélé positif, le médecin a convoqué une commission d'experts. Cette dernière a non seulement jugé que l'étudiant devait être exclu des études pendant un an. Il devait également prouver qu'il n'était pas contagieux en passant un test tous les 30 jours durant ces douze mois. L'étudiant a dû payer lui-même les frais de ces tests, soit 145 euros chacun (près de 1700 euros au total).

L'Université de Marburg est située dans le Land allemand de la Hesse.
Photo: Google Maps
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La Cour administrative donne raison à l'université

Il a alors engagé une procédure juridique contre l'université. Le Tribunal administratif de Giessen a jugé que, d'un point de vue infectieux, il n'y avait aucune raison d'exclure les étudiants de la partie pratique. L'université a toutefois maintenu sa décision.

L'étudiant a indiqué que l'université appliquait des critères plus sévères à son égard que pour les chirurgiens séropositifs, soumis à des conditions strictes. L'affaire a été portée devant la Cour administrative de la Hesse. En janvier 2022, elle a donné raison à l'université et a interdit tout autre recours.

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