Elle n'exclut pas de prendre un siège au PS
Mazzone ne veut pas que les Vert-e-s soient dans l'opposition

Alors qu'elle se présente à la présidence des Vert-e-s, Lisa Mazzone en a marre des étiquettes données à son parti. Après avoir essayé d'obtenir un siège au Conseil fédéral en 2023, les Vert-e-s comptent retenter leur coup.
Publié: 04.04.2024 à 07:21 heures

L'ancienne conseillère aux Etats genevoise Lisa Mazzone, seule candidate à la présidence des Vert-e-s, ne veut pas que le parti soit dans l'opposition, malgré le recul des thèmes environnementaux. «En Suisse, il n'y a pas de gouvernement ou d'opposition», dit-elle.

«Si on se contente d'être en colère, on n'obtient rien»

«Cette vision binaire est fausse», ajoute Mme Mazzone dans un entretien publié jeudi par la Neue Zürcher Zeitung. La formation écologiste doit utiliser tous les instruments politiques, y compris les initiatives populaires et les référendums, poursuit-elle. «Si on se contente d'être en colère, on n'obtient rien».

N'étant plus aux chambres fédérales après sa non-réélection en octobre 2023, Mme Mazzone entend multiplier les déplacements en Suisse en cas d'élection à la tête du parti, à l'instar du ministre allemand de l'économie Robert Habeck, qui ne siégeait pas non plus au Parlement à l'époque où il était président des Verts.

Lisa Mazzone avait annoncé son retrait de la politique en novembre après l'échec pour sa réélection au Conseil des Etats, avant de déclarer son intérêt en janvier pour la présidence du parti (archives).
Photo: Christian Merz

Elle indique s'être entretenue avec M. Habeck au cours des derniers mois. «C'était intéressant d'entendre à quel point il était important pour lui d'entrer en contact avec de nombreuses personnes. En Suisse, il est encore plus facile de voyager à travers le pays».

Un siège au Conseil fédéral en ligne de mire

Comme le président sortant des Vert-e-s Balthasar Glättli, Lisa Mazzone souhaite obtenir un siège pour les écologistes au Conseil fédéral. «Nous voulons entrer au Conseil fédéral». Ne pas demander un siège avec 10% de l'électorat serait «tout simplement un refus de responsabilité», ajoute-t-elle.

Elle n'exclut pas de prendre un siège aux socialistes. «Sur le fond, le PS est notre partenaire le plus important, mais dès qu'il s'agit de pouvoir, nous devons regarder pour nous».

Après l'élection du Conseil fédéral en décembre et le refus du PS de soutenir l'attaque des Vert-e-s contre le siège du conseiller fédéral PLR Ignazio Cassis, M. Glättli avait déjà pris ses distances avec les socialistes. «Nous ne devons plus rien au PS», avait-il déclaré dans la presse. «Nous devons désormais regarder pour nous-mêmes».

(ATS)

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