De Marioupol à Saint-Gingolph
Une soixantaine d'orphelins ukrainiens revivent au bord du Léman

Chassés par la guerre, une soixantaine d’enfants ont trouvé refuge dans un centre à Saint-Gingolph (VS), raconte le quotidien vaudois «24 heures», qui s'est rendu sur place. Huit mois après leur arrivée, les incertitudes restent grandes.
Publié: 17.02.2023 à 17:02 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

«Les clapotis du Léman tranchent avec l’horreur du front ukrainien qu’ils ont laissé derrière eux», amorce «24 heures», en reportage à Saint-Gingolph (VS) dans un centre missionnaire qui accueille depuis juin 2022 une soixantaine d'enfants ukrainiens chassés par la guerre. L'orphelinat qui les accueillait précédemment a été détruit lors des combats: il se trouvait à Marioupol, ville martyre désormais contrôlée par l’armée russe.

Face aux médias ce jeudi, Natalia Lashchevska, directrice du foyer ukrainien, racontait les épreuves traversées l'année passée. Des kilomètres et kilomètres de bitume et de tourments évoqués avec émotion. Dans les faits, si les pensionnaires, âgés de 8 à 18 ans, vivent à présent en sécurité en terres valaisannes, tous n'ont pas la même situation.

Pour quelques-uns des «orphelins», dont les parents sont parfois encore vivants mais dépossédés à vie de leur droit de garde, les petits frères ou sœurs sont logés à Pompaples, dans le canton de Vaud. «Ils leur rendent visite une fois par semaine, et leur apportent des petites attentions bricolées ici», explique la directrice par l’écho d’une interprète, rapporte le quotidien vaudois.

Certains orphelins sont scolarisés au sein même du centre valaisan.
Photo: Keystone

Enfin loin de la guerre

Huit mois après leur arrivée, le quotidien de ces petits réfugiés se rapproche enfin d’un semblant de normalité. «Recouvertes de dessins d’enfant, les portes (dont la plupart resteront closes pour ne pas bousculer l’équilibre fragile des enfants) laissent échapper quelques comptines. 'Promenons-nous dans les bois' résonne dans un très bon français», décrit encore «24 heures».

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Au total, vingt-quatre enfants sont scolarisés dans des établissements du coin, à Vouvry et à Martigny. Les autres étudient dans le foyer même. Mais la directrice est formelle: l’éducation, les références et même l’alimentation restent au plus proche de la culture ukrainienne. «Car leur avenir est là-bas. Ce sont eux qui devront reconstruire notre pays», glisse-t-elle à nos confrères.


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