De Berne au CERN
Les cinq moments qu'il ne fallait pas rater avec Macron en Suisse

Il est arrivé mercredi à 14 heures à Berne. Il est reparti jeudi vers 17 heures depuis le CERN, à Genève. Avec, toujours, Alain Berset dans son sillage. Retour sur les 5 moments clés de la visite d'État d'Emmanuel Macron en Suisse.
Publié: 16.11.2023 à 20:50 heures
|
Dernière mise à jour: 17.11.2023 à 08:34 heures
Blick_Richard_Werly.png
Richard WerlyJournaliste Blick

Vous avez raté la visite d’État d’Emmanuel Macron en Suisse ces 15 et 16 novembre? Dommage. En tout cas pour quelques moments clés. Avec, à chaque fois, Alain Berset dans le sillage du président français. En voici cinq, qui résument bien cette célébration de l’amitié franco-helvétique, dans le contexte d’une actualité mondiale chaotique.

Mercredi 15, 14 heures: Honneurs et histoire

Qui dit visite d’État dit revue des troupes et protocole exceptionnel. Ce fut le cas mercredi entre 14 et 15 heures pour Emmanuel Macron. Le président français et son épouse Brigitte ont entendu Alain Berset faire le rappel des grands moments d’histoire commune entre la France et la Suisse.

À commencer par le Traité de paix perpétuelle de Fribourg, signé en 1516 et qui devrait bientôt être inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Le locataire de l’Élysée l’a dit d’emblée: les deux pays sont bien plus que des voisins. Le président de la Confédération, de son côté, a multiplié les références à des artistes suisses qui ont fasciné la France, comme le cinéaste Jean-Luc Godard ou le sculpteur Alberto Giacometti. Ça ne pouvait pas mieux démarrer.

À l'Université de Lausanne, Emmanuel Macron s’est lancé dans une défense de l’Europe, aux côtés d'Alain Berset
Photo: keystone-sda.ch
Arrivée solennelle d'Emmanuel Macron sur la Place fédérale, à Berne.
Photo: DUKAS

Mercredi 15, 15 heures: Vive la Suisse!

Un bain de foule helvétique bon enfant, avec force drapeaux à croix blanche et bleu-blanc-rouge. Emmanuel Macron n’a pas boudé son plaisir lorsqu’il s’est avancé vers les centaines de spectateurs présents, à la suite de sa revue des troupes. Sourires, interpellations sympathiques, compliments adressés à son épouse Brigitte, toujours habillée Louis Vuitton. En France, le président sait qu’il court des risques lorsqu’il se rapproche trop des gens, même s’il persiste à le faire. En Suisse: que du bonheur!

Bain de foule bon enfant à Berne avec son épouse Brigitte et Alain Berset.
Photo: DUKAS

Mercredi 15, 20 heures: Les secrets du dîner d’État

Impossible de connaître le menu de ce dîner en l’honneur du couple Macron, à l’hôtel Bernerfof. Les photos qui ont été prises sur place montrent les toasts des deux présidents respectifs, et Brigitte Macron tout sourire. La liste des invités n’a pas été communiquée non plus. On sait que les conjoints des conseillers fédéraux et des personnalités comme la femme d’affaires et philanthrope Dona Bertarelli, plus des personnalités politiques suisses et des invités français comme le milliardaire Xavier Niel, étaient présents. Pour le reste? Secret d’État!

Rencontre entre la délégation française et le Conseil fédéral au complet.
Photo: DUKAS

Jeudi 16, 10 heures: Les Suisses mécontents, ça existe

Emmanuel Macron n’a pas eu droit qu’à un accueil chaleureux. C’est assez rare pour être signalé, des Suisses ont manifesté leur mécontentement. Plus que ça, plusieurs centaines de militants – en majorité des étudiants, mais pas seulement – se sont réunis sur le campus de l’Université de Lausanne pour crier leur rage quant aux positions des deux présidents au sujet de la Palestine et de Gaza. Mon collègue Léo Michoud était avec les contestataires.

Ils sont toutefois restés bien loin du lieu de la discussion. A l’intérieur de l’université, Emmanuel Macron, s’est lancé dans une défense de l’Europe. Avec des mots chaleureux pour la Suisse, qu’il souhaite voir active au sein de la Communauté politique européenne lancée en 2022.

Arrestation mouvementée d'un manifestant aux abords de l'Université de Lausanne jeudi matin.
Photo: keystone-sda.ch

Jeudi 16, 16 heures: Berset-Macron dans l’accélérateur

Les deux présidents se sont quittés au CERN, le Centre européen de recherche nucléaire. Dans l’accélérateur de particules, ils ont encore parlé de coopération scientifique et d’innovation. Logique. C’est ce que Macron était avant tout venu chercher en Suisse. Le président français veut que son pays se branche davantage sur la «Silicon valley» du lac Léman. Il a, pour cela, rencontré des entrepreneurs de la tech dans le train entre Renens et Genève.

Il est 18h lorsque le Falcon présidentiel décolle de l’aéroport de Genève. Mission accomplie. Alain Berset peut être satisfait: ces retrouvailles se sont déroulées avant son départ de la scène politique. Tous les écueils ont été aplanis. L’accélérateur franco-suisse a tourné à plein.

Fin de visite au CERN, le Centre européen de recherche nucléaire à Genève.
Photo: keystone-sda.ch
Vous avez trouvé une erreur? Signalez-la