Condamnée à payer une amende
Une femme prétendait avoir été piquée à la Street Parade: elle mentait

L'été dernier, une jeune femme de 23 ans avait affirmé à la police qu'elle avait été piquée avec une aiguille lors de la Street Parade. On découvre aujourd'hui qu'elle mentait.
Publié: 25.03.2023 à 20:30 heures
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Dernière mise à jour: 25.03.2023 à 20:33 heures
Anastasia Mamonova

Après la Street Parade de l'été dernier, au moins huit personnes s'étaient présentées à la police municipale de Zurich. Elles avaient toutes déclaré avoir été victimes de «needle spiking». Il s'avère à présent que l'une des personnes concernées a menti.

En quoi consiste le «needle spiking»? Des hommes piquent discrètement leurs victimes – la plupart du temps des jeunes femmes – avec une seringue lors d'une fête ou en boite de nuit afin de les droguer.

C'est ce qu'avait affirmé avoir vécu une jeune femme de 23 ans en août, comme l'écrit la «NZZ». Elle a prétendu avoir été piquée au flanc gauche par une personne qu'elle ne connaissait pas sur la Paradeplatz. Elle a ensuite déposé une plainte contre X et une plainte pénale pour lésions corporelles.

L'été dernier, des milliers de personnes ont fait la fête à la Street Parade de Zurich. Mais certains ont ensuite signalé des cas de «needle spiking».
Photo: Thomas Meier
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Visite à l'hôpital inventée

Elle a raconté à la police qu'après la prétendue agression, elle s'était rendue à l'hôpital Triemli à Zurich pour un contrôle. Après une analyse de sang, on lui aurait dit que des résidus de GHB avaient été retrouvés. De plus, elle a prétendu avoir pris une prophylaxie contre le VIH.

La jeune femme de 23 ans a ensuite affirmé la même chose un mois plus tard lors d'un entretien téléphonique avec les autorités, et lors de son interrogatoire en octobre. En réalité, la femme n'a jamais été hospitalisée, raison pour laquelle elle n'a jamais pu présenter de rapport de sortie.

Condamnée à payer une amende

Comme il ressort de l'ordonnance pénale exécutoire citée par la «NZZ», elle n'a pas été victime d'une attaque à l'aiguille et ne s'est pas faite examiner à l'hôpital. Elle s'est donc rendue coupable d'une infraction. Elle a été condamnée à une peine pécuniaire de 40 jours-amende à 50 francs (2000 francs) pour induction en erreur de la justice.

Comme elle avait déjà été condamnée, elle doit en plus payer 300 francs d'amende et 800 francs de frais pour un précédent délit lié aux stupéfiants. La raison derrière son mensonge n'est pas connue.

Ce cas isolé ne minimise cependant pas la gravité des nombreux cas d'attaque à la seringue recensés et averés au cours de la dernière année.

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