Chaos à l'aéroport de Genève
Ils évitent la sécurité en empruntant une porte de secours et retardent des milliers de voyageurs

Les voyageurs au départ de l'aéroport de Genève ont vécu une situation «rocambolesque» mardi matin. Cinq personnes sont passées par une porte de secours directement vers la zone de transit, brûlant l'étape du contrôle de sécurité. La police est intervenue.
Publié: 27.12.2022 à 09:45 heures
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Dernière mise à jour: 27.12.2022 à 20:26 heures
Laura Morales Vega

Durant les fêtes, un aéroport bondé n'a rien d'anormal. Mais des milliers de voyageurs retardés après que cinq personnes ont emprunté une porte de secours pour accéder à la zone de transit, voilà qui est plutôt extraordinaire. La situation vécue mardi matin à l'aéroport de Genève est même décrite comme «rocambolesque» par l'aéroport lui-même, selon 20 minutes.

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Il était environ 6h ce matin lorsque les passagers qui faisaient la queue à la sécurité ont été informés par la police qu'ils devaient faire demi-tour. Les forces de l'ordre ont en effet fermé la zone de transit. Résultat: des milliers de personnes entassées dans le hall de l'aéroport et même à l'extérieur des installations.

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Une porte sous alarme

La police était à la recherche de cinq personnes – des touristes étrangers selon la porte-parole de l'aéroport Taline Abdel Nour – ayant emprunté une porte de secours reliant une zone précédent les contrôles de sûreté à une zone se situant après les contrôles. Autrement dit, ils ont pu accéder à la zone de transit sans passer par la sécurité.

Le départ en vacances a été perturbé.
Photo: keystone-sda.ch

Une première alarme a retenti à 05h50, suivie par une seconde. Conformément à la procédure, les 4000 passagers qui se trouvaient dans la zone de transit en vue de prendre un vol ont été évacués dans le terminal principal, au niveau des guichets d'enregistrement. En parallèle, des vérifications ont eu lieu dans le bâtiment. «Les cinq touristes ont été interpellés et entendus par la police», a indiqué Joanna Matta, porte-parole de la police genevoise, à l'ATS. «Il s'agit d'un acte involontaire», a-t-elle précisé.

Une fois les personnes retrouvées, le contrôle de sécurité a pu reprendre vers 7h45. Les voyageurs qui l'avaient déjà passé ont néanmoins dû s'y plier une seconde fois, alors que la file devenait de plus en plus longue. Les vols ont été ainsi retardés dans l'attente de leurs passagers. Ils ont connu des retards d'une à deux heures, voire plus de trois heures pour certains, selon le tableau d'affichage de l'aéroport.

Les vols à destination de la France n'ont pas été affectés, la zone d'accès étant située dans une autre partie du bâtiment, a précisé Taline Abdel Nour, porte-parole de Genève Aéroport. Quant aux vols en direction de Genève, ils ont pu atterrir, mais les passagers n'ont pas pu débarquer dans certains cas.

Le dispositif de soutien était levé à midi. Genève Aéroport a porté plainte. «L'article du code pénal qui porte sur l'entrave de la circulation publique pourrait s'appliquer », a indiqué à la RTS le directeur des opérations Giovanni Russo. L'aéroport attendait environ 46'000 passagers mardi.

Cet incident pose dans tous les cas une question: n’est-il pas problématique qu'une porte crée un passage entre deux zones et permette un passage «vulnérable à l'inattention de certains»? Le porte-parole de l'aéroport indique que cette porte «a prouvé» qu'elle fonctionnait bien. Elle est dotée d'une alarme. Les intrus sont actuellement questionnés pour comprendre ce qu'il s'est passé.

(avec l'ATS)

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