Chantier de la gare retardé
Une Task force pour les métros lausannois

Le Canton de Vaud et la Ville de Lausanne veulent prendre les devants pour optimiser et assurer la réalisation des projets de métros m2 et m3 malgré les retards annoncés du chantier de la gare de la capitale vaudoise. Trois experts sont nommés, dont Olivier Français.
Publié: 27.04.2023 à 12:17 heures
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Dernière mise à jour: 27.04.2023 à 12:55 heures

La Ville de Lausanne et le Canton de Vaud veulent limiter au maximum les répercussions du retard du chantier de la gare de la capitale vaudoise. Trois experts sont nommés pour optimiser autant que possible les projets de développement des métros m2 et m3 malgré le contexte problématique.

«Le nouveau concept de la gare de Lausanne et le retard de sa mise en service ont un impact important sur le projet de développement du métro m2 et de construction du m3. Face à ce nouveau contexte, le Canton et ses partenaires, les Transports publics de la région lausannoise (tl) et la Ville de Lausanne, lancent une démarche d'optimisation et d'analyses afin de limiter au maximum les effets générés par les retards de la gare de Lausanne», indiquent-ils jeudi.

Il s'agira de garantir leur réalisation dans les meilleurs délais et de réviser les estimations des coûts finaux, en tenant compte de l'allongement des délais, des évolutions normatives et de l'important renchérissement, écrivent les trois parties dans un communiqué conjoint. Le développement du m2 et la construction du m3 avaient été estimés à environ 1,1 milliard de francs en 2018.

Le Canton de Vaud met sur pied une Task force pour optimiser et assurer la réalisation des projets de métros lausannois m2 et m3 (archives).
Photo: LAURENT GILLIERON

«La transformation du m2, notamment son augmentation de capacité pour répondre à sa saturation, doit garder un haut niveau de priorité», est-il insisté. «Si la construction de la nouvelle station du m2 et de son nouveau tunnel sous la gare est confiée aux CFF et fait partie intégrante de la procédure de la gare de Lausanne, les autres développements du m2 ainsi que la construction du m3 peuvent encore faire l'objet d'optimisations», ajoute-t-on.

«Le Canton ouvre ainsi une revue de projet pour tirer parti au maximum de cette nouvelle donne avant la future mise à l'enquête du m3 entre le Flon et la Blécherette et pouvoir réaliser cette nouvelle ligne indépendamment du chantier de la gare de Lausanne», explique-t-il.

Pour ce faire, le Conseil d'Etat renforce la gouvernance du projet en nommant Samuel Barbou directeur stratégique du programme de développement des métros. Désormais rattaché au Canton, cet ingénieur de 43 ans était jusqu'ici responsable de l'entité «Grands projets» des tl. M. Barbou a conduit «avec succès» la construction du tunnel du LEB sous l'avenue d'Echallens ainsi que piloté le projet du tramway entre le Flon et Renens, rappelle le gouvernement.

Il travaillera ces prochains mois de concert avec Yves Trottet, directeur opérationnel du projet des métros, avant de reprendre à terme la pleine direction du programme, précise-t-on.

Dans le même temps, le Canton a désigné deux experts reconnus pour renforcer cette gouvernance aux allures de «task force»: le conseiller aux Etats vaudois Olivier Français, un des pères du m2, et Philippe Gauderon, président du Conseil d'administration du LEB, ancien directeur de CFF infrastructures et ancien membre de la direction des CFF.

Durant ces prochains mois, l'équipe étudiera différents scénarios d'optimisation de projet, de réalisation et de gouvernance. A l'issue de cette phase, «les choix retenus pour réaliser un système de transport efficient entre la gare de Lausanne et le nord de la ville» seront présentés publiquement, selon le Canton.

(ATS)

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