Après Lausanne, bientôt Fribourg?
Les occupations des unis pour la Palestine s'étendent-elles en Suisse?

Jeudi, une centaine d'étudiants ont manifesté à l'Université de Lausanne en faveur de la Palestine, et resteront dans le bâtiment jusqu'à lundi. Ils ont exigé une fin de coopération avec Israël. Blick a demandé ce qu'il en était dans les autres institutions.
Publié: 03.05.2024 à 20:05 heures
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Natalie Zumkeller et Denis Molnar

Que ce soit l'université d'élite new-yorkaise Columbia, l'université de Californie à Los Angeles ou l'université du Texas, elles sont toutes confrontées depuis des semaines à des occupations par des manifestants pro-palestiniens. Depuis jeudi, le mouvement s'est également propagé à la Suisse. Une centaine d'étudiants ont manifesté dans un hall de l'Université de Lausanne (UNIL), à Géopolis, en faveur de la Palestine. L'action doit se poursuivre jusqu'à lundi. Ce vendredi, l'occupation se déroulait dans le calme.

Par ce blocage, les étudiants de l'UNIL exigent un «cessez-le-feu immédiat et durable» ainsi qu'un arrêt des coopérations avec des institutions israéliennes. Interrogé par Blick, le groupe affirme que de telles protestations ne sont pas à exclure dans d'autres universités suisses.

«La guerre ne laisse pas nos étudiants indifférents»

Marius Widmer, porte-parole de l'Université de Fribourg, le confirme: il est tout à fait possible qu'une manifestation de solidarité avec la Palestine ait lieu dans son établissement. «Il est possible qu'à Fribourg aussi, des étudiants décident de protester.» Jusqu'à présent, la thématique aurait été largement discutée dans un format académique. Du côté du rectorat, on souhaite continuer à pouvoir discuter de tels sujets dans un «cadre constructif».

C'est à l'université de Columbia, dans l'État de New York, que tout a commencé. Depuis des semaines, des manifestants pro-palestiniens occupent cette université d'élite.
Photo: AFP
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L'université comprend plusieurs bâtiments, c'est pourquoi elle ne peut pas être «entièrement contrôlée», selon Marius Widmer. Et de tonner: les étudiants doivent pouvoir s'exprimer. Mais tout cela doit se faire «dans le cadre de la loi et du règlement de l'université».

Une «certaine inquiétude»

A l'Université de Fribourg, on remarque que la guerre au Proche-Orient «ne laisse pas les étudiants indifférents». A Berne aussi, le sujet gagne en popularité. «L'Université de Berne est un lieu d'échange d'idées et de débat», comme l'explique la porte-parole Brigit Bucher à Blick. La liberté d'expression est très importante et la discussion est essentielle. Mais il est aussi important qu'elle se déroule «dans le cadre d'un fonctionnement ordonné».

L'université garde un œil sur les développements et souligne que des mesures seront prises en fonction de la situation. L'Université de Bâle suit les événements avec «une certaine inquiétude». Mais si une action de protestation devait avoir lieu, l'université chercherait le dialogue «et veillerait à ce que les activités d'enseignement et de recherche ne soient pas perturbées».

Les universités de Lucerne et de Zurich soulignent qu'elles n'ont pas connaissance de protestations prévues. La vague de protestation ne semble donc pas encore avoir surmonté le Röstigraben.

Pendant ce temps, les protestations aux Etats-Unis continuent de s'étendre. Selon certains médias, environ 2000 arrestations ont déjà eu lieu. Depuis le mois dernier, des manifestations ont eu lieu dans au moins 30 universités du pays.

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