«Théories conspirationnistes racistes»
Alerte à la bombe dans la ville ciblée par les fake news de Trump

La mairie de Springfield, dans l'Ohio, a été évacuée après une alerte à la bombe, dans un contexte de fake news de Donald Trump contre les migrants haïtiens. La Maison-Blanche dénonce une théorie conspirationniste raciste.
Publié: 12.09.2024 à 21:25 heures
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AFP Agence France-Presse
La mairie de la ville de Springfield a été visée par une alerte à la bombe.
Photo: AFP

Les autorités de la ville américaine de Springfield ont annoncé avoir ordonné l'évacuation jeudi de la mairie après une alerte à la bombe, dans un contexte de critiques infondées de Donald Trump contre les migrants haïtiens qui vivent dans la commune.

«En raison d'une alerte à la bombe adressée à divers organes de Springfield aujourd'hui, la mairie est fermée», peut-on lire sur le compte Facebook officiel de cette petite ville de 60'000 habitants située dans l'Etat de l'Ohio.

Trump ne démord pas

Springfield est depuis lundi au cœur d'une vive polémique, lancée par la droite radicale et attisée par Donald Trump, qui affirme faussement que des migrants haïtiens s'y attaquent à des chiens ou des chats pour les manger.

La police locale a beau avoir catégoriquement démenti cette thèse, ainsi que de nombreux médias de vérification d'information, dont l'AFP, le candidat républicain l'a répétée plusieurs fois depuis mardi, quand il l'avait déjà colportée lors de son débat télévisé contre Kamala Harris.

«Des théories conspirationnistes»

La Maison Blanche a de son côté dénoncé une «théorie conspirationniste (...) aux racines racistes». «Ce genre de propos, ce genre de désinformation est dangereux, car des gens vont y croire, aussi absurde et stupide que cela soit, et ils pourraient réagir sous une forme provoquant des blessés», a déclaré mardi John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de l'exécutif.

Mais Donald Trump et ses proches n'ont jusqu'ici montré aucune volonté de revenir sur leurs affirmations. «L'Ohio est inondé de migrants sans papiers, la plupart originaires d'Haïti, qui s'emparent de villes et de villages à un rythme jamais vu», a encore écrit jeudi le candidat républicain.

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