Selon son chef de la diplomatie
Vladimir Poutine ne se contenterait pas de l’Est de l’Ukraine

Le chef de la diplomatie russe a affirmé mercredi que les objectifs militaires de la Russie en Ukraine ne se limitaient plus uniquement à l'est du pays, mais concernaient également «d'autres territoires» et pourraient encore s'étendre.
Publié: 20.07.2022 à 14:23 heures
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Dernière mise à jour: 20.07.2022 à 14:31 heures

Dans une interview, Sergueï Lavrov a justifié ce changement par une «géographie différente» par rapport à la situation qui existait sur le terrain fin mars, lorsque Moscou avait dit vouloir se concentrer sur l'est, après avoir notamment échoué à prendre Kiev, la capitale ukrainienne.

«Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Lougansk (territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, ndlr), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud, ndlr) et une série d'autres territoires, et ce processus continue, de façon constante», a-t-il déclaré à l'agence de presse Ria-Novosti et la chaîne RT.

Rudes combats dans l'est de l'Ukraine

Ces déclarations interviennent alors que Moscou a enregistré des gains ces dernières semaines dans l'est de l'Ukraine, en faisant notamment sauter le double verrou de Severodonetsk et Lyssytchansk, ce qui lui a dégagé la voie pour tenter d'avancer vers les villes de Kramatorsk et de Sloviansk, plus à l'ouest.

Selon le chef de la diplomatie de Vladimir Poutine, Sergueï Lavrov
Photo: DUKAS

De rudes combats continuent cependant de se dérouler dans cette partie de l'Ukraine, Kiev pouvant compter sur les récentes livraisons de pièces d'artillerie occidentales plus performantes. Sergueï Lavrov a d'ailleurs prévenu que si l'Occident continuait de fournir à l'Ukraine des armes capables de frapper à longue distance, comme les lance-roquettes multiples américains HIMARS, les objectifs géographiques de la Russie évolueraient encore.

«Car nous ne pouvons permettre que, dans la partie d'Ukraine contrôlée par (Volodymyr) Zelensky ou son remplaçant, se trouvent des armes qui peuvent menacer directement notre territoire ou celui des républiques (séparatistes) ayant déclaré leur indépendance ou voulant choisir seules leur avenir», a-t-il déclaré.

(AFP)

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