L'enclave en main israëliennes
Selon le ministre israélien de la Défense, «Le Hamas a perdu le contrôle à Gaza»

Après 37 jours après l'attaque meurtrière du Hamas, Israël a pris le pouvoir dans la bande de Gaza. Les troupes islamistes seraient en fuite. La fin de la guerre et l'avenir de l'enclave restent incertains. Le Premier ministre israélien n'aspire pas à une occupation.
Publié: 14.11.2023 à 11:40 heures
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Dernière mise à jour: 14.11.2023 à 11:55 heures
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Daniel Kestenholz

Cinq semaines après les attaques du Hamas contre des civils israéliens et le début de la guerre de Gaza, l'organisation islamiste palestinienne a «perdu le contrôle à Gaza», selon le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Les combattants du Hamas sont en train de fuir vers le sud du territoire palestinien et les civils saccagent les bases du Hamas, a déclaré Yoav Gallant lundi dans une vidéo diffusée par les chaînes de télévision israéliennes.

«Les forces du Hamas ne sont pas capables d'arrêter les forces d'Israël», s'est félicité Yoav Gallant. Ses troupes avanceraient sur tout le territoire. «L'organisation du Hamas a perdu le contrôle à Gaza. Les terroristes fuient vers le sud, les civils pillent les bases du Hamas». La population civile de la bande de Gaza n'a «plus confiance dans le gouvernement» du Hamas, a ajouté le ministre, qui n'a pas fourni de preuves pour appuyer ses propos.

Des soldats israéliens lundi dans le Parlement de Gaza. Le Hamas dirigeait le territoire depuis 2006. Les dirigeants islamistes sont en fuite, a déclaré le ministre israélien de la Défense.
Photo: Twitter
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Netanyahu a le regard tourné vers l'après Hamas

Les médias israéliens ont rapporté lundi, en citant des représentants de l'armée, que les quelque 30'000 soldats du Hamas, répartis dans 24 bataillons avant le début de la guerre, avaient subi des «coups importants» au cours des cinq dernières semaines. Plusieurs bataillons seraient sans chef après la mort de leurs commandants et les soldats ne seraient plus pleinement aptes au combat.

Le Parlement de Gaza est également aux mains des Israéliens. Des images diffusées sur les médias sociaux montrent des soldats agitant des drapeaux israéliens dans le bâtiment du parlement palestinien. Il n'existe pas encore de plan concernant l'administration de la bande de Gaza après la fin de l'opération militaire israélienne et une éventuelle présence sécuritaire permanente d'Israël dans les territoires palestiniens.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré la semaine dernière à la chaîne américaine Fox News que son pays n'avait pas l'intention d' «occuper» ou de gouverner la bande de Gaza après la fin de la guerre avec le Hamas. L'enclave doit être «démilitarisée, déradicalisée et reconstruite».

Israël va poursuivre ses frappes

Israël veut un «gouvernement civil» pour l'enclave, dirigée par le Hamas depuis 2006, a déclaré Benjamin Netanyahu. Il n'a pas précisé qui formerait un tel gouvernement. «Nous ne voulons pas gouverner Gaza, nous ne voulons pas l'occuper», a déclaré le chef du gouvernement israélien. «Mais nous essayons de donner un meilleur avenir à Gaza et à nous-mêmes. Cela passe par la victoire sur le Hamas». Benjamin Netanyahu s'est «fixé des objectifs, mais n'a pas établi de calendrier, car cela peut prendre plus de temps».

Pendant ce temps, l'armée israélienne a déclaré que ses soldats «continueraient à effectuer des raids et à cibler les infrastructures terroristes installées dans les bâtiments gouvernementaux et au milieu de la population civile», notamment «les écoles, les universités, les mosquées». Dans la mosquée Abu Bakr, les soldats auraient trouvé «une grande quantité d'explosifs» ainsi que des armes, de l'équipement militaire et des plans de guerre du Hamas.

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a fait savoir que les forces aériennes, maritimes et terrestres, procéderaient à des frappes ciblées et coordonnées, sur la base d'informations précises.

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