Alors qu'Irène Kälin est à Kiev
La Russie menace-t-elle de s'en prendre aux politiciens occidentaux?

Le Ministère russe de la Défense a implicitement menacé de s'en prendre aux politiciens occidentaux qui se rendent en Ukraine. Ces déclarations surviennent alors que la première citoyenne du pays, Irène Kälin (aussi chroniqueuse à Blick) se rend en ce moment à Kiev.
Publié: 27.04.2022 à 09:56 heures
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Dernière mise à jour: 27.04.2022 à 17:52 heures
Celina Euchner

Le Ministère russe de la Défense va-t-il s’en prendre aux politiciens occidentaux présents en Ukraine? Réagissant à une déclaration du Royaume-Uni, le gouvernement russe a indiqué être prêt à bombarder l’Ukraine «à tout moment, même si des politiciens occidentaux y sont présents».

Cette déclaration fait écho à celle de James Heappey, secrétaire d’État du Ministère britannique de la Défense, qui a qualifié de possibles attaques ukrainiennes en territoire russe sur les lignes de ravitaillement «pas forcément problématiques», et ce même si des armes britanniques étaient utilisées.

Il n’en a pas fallu plus à Moscou pour réagir. Si l’Ukraine devait mener à son tour des attaques sur sol russe, cela conduirait «à une réponse proportionnée» de la Russie: «L’armée russe est prête, 24 heures sur 24, à lancer des attaques de représailles contre les centres de décision à Kiev avec des armes à longue portée de haute précision»

La première citoyenne du pays, Irène Kälin, se rend en Ukraine. Est-elle visée par l'armée russe?
Photo: keystone-sda.ch
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Une menace implicite?

De telles attaques pourraient également concerner des bâtiments gouvernementaux comme le palais présidentiel, précise le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Qui ne se cache pas de préciser que «la présence de représentants de certains pays occidentaux dans ces centres de décision ne poserait pas de problème impératif à la Russie».

S’agit-il d’un simple avertissement ou d’une menace voilée? Le texte laisse-t-il entrevoir des attaques décidées volontairement? Le communiqué ne cible dans tous les cas pas de pays occidental en particulier.

La présidente du Conseil national à Kiev

Ces déclarations arrivent à l’heure où la première citoyenne du pays, la présidente du Conseil national Irène Kälin, se trouve à Kiev avec une délégation suisse sur invitation du gouvernement de Volodymyr Zelensky. La Verte, qui est d’ailleurs chroniqueuse pour Blick Suisse romande, sera également accompagnée de nos collègues alémaniques de Blick TV. Elle confie n’avoir pas peur pour sa sécurité.

Le voyage de la délégation passera par Kiev, puis probablement par les villages de Boutcha et d'Irpin, frappés par des massacres commis par les soldats de Poutine. Outre Irène Kälin, les conseillers nationaux Roger Nordmann (PS/VD), Yves Nidegger (UDC/GE) et Nik Gugger (PEV/ZH), ainsi que l'ambassadeur de Suisse en Ukraine Claude Wild — évacué du pays il y a plusieurs semaines par l'armée suisse — font eux aussi partie du voyage.

Reçue par son homologue ukrainien

La conseillère nationale sera ensuite reçue au siège du parlement ukrainien, la Verkhovna Rada. Elle y sera reçue par son homologue, le président du Parlement Rouslan Stefantchouk, qui l’informera de la situation dans le pays.

Ces dernières semaines, le Premier ministre britannique Boris Johnson, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken se sont notamment rendus à Kiev.

(Adaptation par Alexandre Cudré)

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