Grâce à des généalogistes
Sans-abri, il reçoit 100'000 euros d’héritage!

En France, un homme sans-abri a hérité d’une importante somme que détenait son père. Il a été retrouvé par des généalogistes.
Publié: 01.06.2022 à 15:01 heures
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Jocelyn Daloz

Cette histoire incroyable a été dévoilée sur le plateau du jeu télévisé «Slam», la semaine dernière, sur France 2. L'un des candidats, Jean-René Ladurée, explique au présentateur Cyril Féraud qu'il est «généalogiste successoral», et raconte une anecdote digne d'un conte de fée.

Il y a quelques années, l’étude généalogique Audibert-Ladurée qu'il dirige est chargée, par un notaire, de retrouver les héritiers d’un homme décédé.

De 0 à 100'000 euros

En menant ses recherches avec son associé, Jean-René Ladurée finit par retrouver la trace des enfants du défunt: deux filles, que ses services ont aisément pu contacter, et un fils, qui lui reste introuvable.

Un homme vivant dans la rue à Rennes s'est vu remettre un héritage de 100'000 euros.
Photo: keystone-sda.ch

«C’était un contexte familial complexe, sur fond de brutalités. Le fils a quitté le domicile dès qu’il a pu, et s’est marginalisé», explique David Audibert, docteur en histoire moderne et généalogiste successoral, l'associé, à «Ouest France». Le quotidien français l'ayant interrogé après le passage de son collègue à «Slam».

D’après les premiers éléments à disposition des généalogistes, mués en enquêteurs, l’homme serait SDF à Rennes. Difficile, donc, de retrouver quelqu'un sans une adresse fixe...

Ils arpentent les rues de Rennes

«Parfois, on est confronté à des situations comme celle-là. C’est alors un travail de détective, confie David Audibert. On contacte les organismes sociaux, les centres d’action sociale, les associations, pour voir si la personne est prise en charge, si elle est connue. Et on fait une enquête de terrain. On s’est déplacés à Rennes, on a arpenté les rues».

Après dix mois de recherches, ils finissent par trouver plusieurs des adresses temporaires du fils, des endroits qu’il utilise «comme point de chute pour son courrier. On lui a laissé une carte de visite et une lettre expliquant qu’on le recherchait dans le cadre de la succession de son père.»

Incombe alors aux deux chercheurs la difficile tâche de lui apprendre la mort de son père. «Il était très affecté», relate David Audibert.

Après deux ans de démarches, l’homme finit par toucher les 100'000 euros d’héritage. Sauf que l'argent semblait n'être que secondaire aux yeux de cet homme, au style de vie frugal. «Il voulait davantage des nouvelles de sa famille, de sa sœur, des photos». D’après le généalogiste, sans nouvelle de lui depuis, celui-ci ne comptait donc pas «changer de mode de vie» grâce au pactole reçu.

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