En cinq points
Pourquoi le variant Omicron est porteur d'espoir

Des chercheurs du monde entier observent de très près le nouveau variant Omicron, hautement contagieux. Leurs premières conclusions sont porteuses d'espoir.
Publié: 01.01.2022 à 14:57 heures
Patrik Berger

Le variant Omicron hautement contagieux se propage rapidement en Suisse. Les virologues s’attendent à une forte augmentation des infections durant le mois de janvier, sur notre territoire et chez nos voisins. Les autorités craignent une surcharge du système de santé.

Beaucoup d’incertitudes persistent encore en ce qui concerne le variant Omicron. Ce qui semble clair: les contaminations et les hospitalisations vont continuer d’augmenter ces prochaines semaines.

Et pourtant, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles, annonce le journal allemand «Bild». Le variant Omicron pourrait bien signer la fin de la pandémie de Covid-19. Il y a cinq raisons à cela:

Selon certains experts, le variant Omicron pourrait sonner la fin de la pandémie.
Photo: Keystone

1. Moins virulent que les précédentes mutations

Le variant Omicron est certes plus contagieux que d’autres variants du Covid-19, mais il entraîne généralement moins d’évolutions sévères de la maladie. Cela s’explique en partie par le renforcement naturel de notre système immunitaire et par la vaccination. Mais selon les premières données en laboratoire de scientifiques britanniques, la nouvelle mutation serait aussi moins virulente car l’impact sur les cellules pulmonaires est moindre.

2. Moins de risques de surcharge des soins intensifs

En Grande-Bretagne, où le variant Omicron domine, le taux d’occupation des unités de soins intensifs dans les hôpitaux n’augmente que lentement. Selon les données britanniques, le risque de devoir être hospitalisé est de deux tiers inférieurs à celui du variant Delta, indique la Health Security Agency britannique.

Cette tendance semble se confirmer en Allemagne. Les patients atteints par le variant Omicron sont certes plus nombreux à se rendre à l’hôpital, mais ils sont moins gravement malades et n’ont que rarement besoin de respiration artificielle, a tweeté le ministre allemand de la Santé Karl Lauterbach.

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3. Moins de cas du variant Delta

Grâce à la nouvelle mutation Omicron, le variant Delta, plus virulent, pourrait battre en retraite, selon le «Bild» qui cite le virologue sud-africain Alex Sigal. À première vue, le variant Omicron «nous affectera peut-être moins que les variants précédents», selon l’expert.

4. Moins de décès

Des chercheurs sud-africains ont étudié les admissions à l’hôpital dans l’épicentre d’épidémie du variant Omicron. Leur constat est net: la mortalité est significativement plus faible en cas d’infection au variant Omicron. Avant son apparition, 21% des cas graves décédaient, contre seulement 4,5% aujourd’hui.

5. Fin de la pandémie?

Certains virologues estiment que le variant Omicron pourrait sonner la fin de la pandémie et nous mener vers une endémie. Le président de l’Institut Robert Koch (RKI) en Allemagne, Lothar Wieler, avance qu’on pourrait se retrouver dans une situation similaire à celle de la grippe. Le coronavirus provoquerait alors des vagues d’infection saisonnières. Le système immunitaire ne serait alors plus confronté à un nouvel agent pathogène. Il serait prêt à lutter contre l’infection grâce à une contamination antérieure ou par la vaccination, explique-t-il à l’agence de presse allemande. Une immunité de base devrait d’abord être développée.

Concrètement, cela signifie que le coronavirus ne disparaîtrait pas, mais ne constituerait plus un danger majeur pour le système de santé et la population.

En Suisse, l’OFSP propose déjà de raccourcir la période de quarantaine afin d’atténuer les conséquences de la pandémie sur la société. La durée pour les personnes ayant eu un contact étroit avec une personne infectée devrait être réduite de dix à sept jours. Les individus qui ont été vaccinés ou qui ont guéri du Covid-19 récemment peuvent éviter la quarantaine.

L’OFSP continue de conseiller vivement le vaccin de rappel si la deuxième dose de base remonte à plus de quatre mois.


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