Émeutes de Brasilia
Le procès des bolsonaristes débute

Le procès contre des partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro a débuté mercredi à la Cour suprême du Brésil. Ils sont accusés d'avoir fait irruption dans les lieux de pouvoir de Brasilia, le 8 janvier dernier, et d'y avoir causé des dégâts importants.
Publié: 13.09.2023 à 17:07 heures

La Cour suprême du Brésil a débuté mercredi le premier procès contre des partisans de l'ex-président d'extrême droite Jair Bolsonaro. Ils sont accusés d'avoir saccagé les lieux de pouvoir à Brasilia le 8 janvier dernier. Les quatre premiers accusés, des hommes âgés de 24 à 52 ans, encourent des peines qui, cumulées, peuvent leur valoir jusqu'à 30 ans de prison.

«232 personnes accusées des délits les plus graves»

Le 8 janvier, une semaine après l'investiture du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, des milliers de bolsonaristes ont fait irruption dans les bâtiments du palais présidentiel, du Parlement et de la Cour suprême, y faisant des dégâts considérables.

Les partisans de l'ancien président étaient mobilisés dès le lendemain de sa défaite face à Lula à la présidentielle d'octobre, bloquant des routes ou manifestant devant des casernes pour réclamer une intervention militaire.

Le 8 janvier, une semaine après l'investiture du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva, des milliers de bolsonaristes ont fait irruption dans les bâtiments du palais présidentiel, du Parlement et de la Cour suprême, y faisant des dégâts considérables.
Photo: Eraldo Peres

Au total, le parquet a engagé des poursuites contre «232 personnes accusées des délits les plus graves, et nous allons juger les quatre premières aujourd'hui», a annoncé mercredi le juge Alexandre de Moraes, rapporteur de cette affaire à la Cour suprême.

3 prévenus incarcérés et 1 en liberté

Les quatre prévenus - trois sont incarcérés et un autre est en liberté - sont accusés entre autres d'«association criminelle armée, abolition violente de l'Etat démocratique de droit et déprédation de lieux publics».

Chacun d'entre eux est jugé de façon individuelle et le premier jugement pourrait être prononcé dès cette semaine, à l'issue du vote de chacun des 11 magistrats de la Cour suprême.

Au-delà des 232 procès prévus pour les accusés des délits les plus graves, le parquet se penche sur le cas de plus de 1000 autres personnes qui pourraient échapper à des poursuites pénales et se voir infliger des amendes ou des peines alternatives à la prison.

Bolsonaro condamné à huit ans d'inéligibilité

Jair Bolsonaro, qui a été condamné à huit ans d'inéligibilité fin juin pour avoir disséminé de fausses informations sur le système électoral, est sous le coup d'une enquête sur son rôle présumé pour inciter ses partisans à prendre part aux émeutes du 8 janvier.

L'ex-président, qui se trouvait aux Etats-Unis au moment des saccages à Brasilia, nie toute implication.

(ATS)

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