Droits des femmes afghanes
Les talibans assurent ne pas vouloir imposer la burqa

Le port de la burqa, un voile intégral, ne sera pas obligatoire pour les femmes en Afghanistan. «Il existe différents types de voile», a annoncé mardi un porte-parole des talibans qui ont pris le pouvoir dans le pays.
Publié: 17.08.2021 à 18:47 heures
ATS

Lorsque les talibans dirigeaient ce pays, entre 1996 et 2001, les écoles de filles étaient fermées, les femmes ne pouvaient ni voyager ni travailler et étaient obligées de porter en public une burqa, un voile qui recouvre tout le corps et le visage, avec une grille en tissu au niveau des yeux.

«La burqa n'est pas le seul 'hijab' (voile) qui peut être porté, il existe différents types de 'hijab' qui ne se limitent pas à la burqa», a déclaré Suhail Shaheen, porte-parole du bureau politique du groupe à Doha, à la chaîne britannique «Sky News». Il n'a pas précisé quels sont les autres types de «hijab» qui seraient jugés acceptables par les talibans.

Les filles «peuvent recevoir une éducation du primaire à l'université»

Avec le retour au pouvoir des talibans, qui ont appliqué une version ultra-rigoriste de la loi islamique, de nombreux pays et organisations de défense des droits humains se sont dits préoccupés du sort des filles et femmes en Afghanistan.

Lorsque les talibans dirigeaient l'Afghanistan, entre 1996 et 2001, les femmes étaient obligées de porter en public une burqa (archives).
Photo: Victor R. Caivano

«Elles peuvent recevoir une éducation du primaire à l'université. Nous avons annoncé cette politique lors de conférences internationales, à la conférence de Moscou et ici à la conférence de Doha», a expliqué le porte-parole. Des milliers d'écoles dans les zones contrôlées par les talibans sont toujours ouvertes, a-t-il précisé.

La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a jugé «particulièrement horrifiant et déchirant de voir que les droits durement acquis par les filles et les femmes afghanes sont en train de leur être enlevés», dans les zones sous contrôle taliban.

«La guerre est terminée»

Sous le précédent règne de ce mouvement radical, les femmes ne pouvaient quitter leur domicile qu'accompagnées d'un «mahram», un chaperon masculin de leur famille. Les flagellations et les exécutions, y compris les lapidations pour adultère, étaient pratiquées sur les places des villes et dans les stades.

«La guerre est terminée (le leader des talibans) a pardonné tout le monde», a pour sa part déclaré le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid de leur première conférence de presse après avoir pris le pouvoir à Kaboul. «Nous nous engageons à laisser les femmes travailler dans le respect des principes de l'islam», a-t-il ajouté.

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