Clôture du WEF: «Fier de ce que nous avons accompli en une semaine»
Le président du WEF, Borge Brende, remercie les personnes présentes au centre de congrès pour leur participation active au WEF. «Il n'y a pas d'entreprises ou de pays isolés des chocs mondiaux», déclare l'ancien ministre norvégien.
«Nous avons eu 350 chefs d'État et ministres ici. Nous avons créé un nouvel esprit de solidarité. Nous poursuivons ainsi notre tradition d'offrir un espace pour la diplomatie», poursuit Brende. Il évoque notamment la guerre en Ukraine et la conférence de paix qui s'est tenue à Davos avant le WEF.
Brende énumère ensuite les succès du WEF. Des discussions qui ont eu lieu, des accords qui ont été conclus. «La technologie et l'IA étaient en tête de l'agenda. Les participants travaillent à garantir un développement responsable de l'IA», déclare Brende.
«Je suis vraiment fier de ce que nous avons accompli à Davos en une semaine seulement», conclut-il sa liste de quelques minutes. «Il s'agit maintenant de mettre ces progrès à l'échelle au cours de l'année à venir. Pour que, lorsque nous nous retrouverons dans un an, nous ayons fait des améliorations mesurables dans les domaines de la sécurité, de l'environnement et de la croissance économique.»
La semaine de Davos a certes été très enrichissante – «mais maintenant, nous nous réjouissons tous de ne plus nous lever à 5h30 tous les matins», conclut Brende dans son discours. Les participants au WEF se déplacent à présent pour le déjeuner d'adieu.
«F*ck you Klaus!»: Cette fausse vidéo du WEF devient virale
Ce jeune homme s'est-il adressé au fondateur du WEF, Klaus Schwab, sur la scène à Davos? Non. Pourtant, une vidéo circule et devient virale sur les réseaux sociaux.
Si l'on recherche sur X des articles sur le WEF, une vidéo arrive en tête de liste: On y voit un jeune homme debout sur le pupitre de la salle plénière du centre de congrès de Davos, s'adressant au fondateur du WEF, Klaus Schwab. Il déverse pléthore de jurons.
La vidéo est évidemment fausse. Elle a été produite par l'influenceur iranien Damon Imani, qui vit au Danemark. Il a plusieurs centaines de milliers de followers. Le jeune homme est connu pour ses contenus satiriques. Ce n'est d'ailleurs pas la seule vidéo erronée qu'il a faite sur le WEF – plusieurs éléments ont été publiés sur son profil X.
Source: Blick.ch
Le WEF lutte contre les fausses informations sur les médias sociaux
Pendant le WEF, des dizaines de fausses informations sur la rencontre ont été diffusées dans les médias sociaux. Un problème dont le directeur de la manifestation Alois Zwinggi est conscient. Il veut encourager le dialogue public et a annoncé une initiative.
Ce sont des vidéos trompeuses qui montrent des discours sur le podium du Forum économique mondial (WEF) qui n'ont jamais eu lieu. Des images générées par l'intelligence artificielle (IA) qui diffusent de fausses informations sur la rencontre.
«C'est un sujet extrêmement pertinent pour nous», a déclaré Alois Zwinggi lors d'un entretien avec l'agence de presse Keystone-ATS. Un rapport sur les risques publié par le WEF met le problème en exergue: les experts y estiment que les fausses informations représentent le plus grand danger pour la communauté mondiale au cours des deux prochaines années.
Ces fameuses «infox» sont particulièrement problématiques cette année, car environ 4,2 milliards de personnes voteront en 2024. Les élections européennes et l'élection d'un nouveau président américain sont notamment à l'ordre du jour politique.
Source: ATS
Viola Amherd fait le point sur le WEF: «L’engagement de la Suisse est nécessaire»
«Je tire un bilan positif du WEF de cette année», a déclaré la présidente de la Confédération Viola Amherd. La conseillère fédérale en charge de la Défense a eu de nombreux entretiens bilatéraux ces derniers jours, notamment avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et divers membres de gouvernement et chefs d'État de divers pays.
«Les discussions ont montré que l'engagement, la fiabilité et la neutralité de la Suisse sont nécessaires à la résolution des conflits», a déclaré Amherd. La Suisse a la possibilité de contribuer à trouver des solutions et à rétablir la confiance. Compte tenu de la situation géopolitique, cela est «urgent».
Selon Viola Amherd, la situation au Moyen-Orient était au coeur de toutes les discussions. Alors que la Suisse a fait l'objet de vives critiques l'année dernière en raison de sa position dans la guerre en Ukraine, elle a cette fois perçu une «humeur très positive et constructive» à l'égard de la Suisse. «Dans toutes les discussions, l'action de la Suisse en Ukraine, y compris dans le domaine humanitaire, a été explicitement reconnue.»
Sam Altman: «Cela pourrait très mal tourner»
Le patron d’OpenAI est en partie d’accord avec ses critiques. De nombreuses personnes s'inquiètent de la puissance de l'IA, notamment dans le secteur technologique, comme le fondateur de Microsoft, Bill Gates, et le patron de Tesla, Elon Musk. «Je pense que c'est une bonne chose qu'ils s'inquiètent», déclare Sam Altman interrogé sur les critiques. «La technologie est puissante. Cela pourrait très mal tourner. C'est bien que les gens soient nerveux. Nous le sommes aussi.» Mais il est très optimiste quant au fait que l’IA a désormais atteint les gens grâce à ChatGPT. «L’IA et la société évoluent désormais ensemble, étape par étape.» Cela donne également aux institutions le temps d’élaborer des réglementations appropriées.
En guise de contrepoint positif, Albert Bourla, PDG de l'entreprise pharmaceutique Pfizer, explique quel rôle l'IA a joué dans la lutte contre la pandémie. «Il aurait fallu quatre ans pour développer un médicament contre le Covid par des moyens conventionnels. Grâce à l’IA, nous l’avons fait en quatre mois. Cela a sauvé des millions de vies.»
Sam Altman, papa de Chat GPT, entre en scène
La salle plénière se remplit pour l'apparition du patron d'OpenAI et inventeur de ChatGPT, Sam Altman (38 ans). Il participe à un panel sur «La technologie dans un monde turbulent». Outre Sam Altman, le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt (57 ans) fait également partie du panel.
«Nous allons essayer de résoudre le problème de l'IA. Nous avons 45 minutes» plaisante le modérateur qui provoque les rires dans la salle. Pendant les dix premières minutes, seul l'invité vedette, le patron d'OpenAI, Sam Altman (38 ans), a son mot à dire. Les quatre autres participants du panel sont uniquement autorisés à écouter. Altman est moins optimiste à l’égard de l’IA qu’on aurait pu le penser. «L'IA est bonne pour certaines choses, mais pas pour toutes», explique l'inventeur de ChatGPT. «Cela peut nous aider à réfléchir sur ce que nous voulons écrire. Mais nous devons également reconnaître les limites des systèmes d’IA.»
L’IA finira-t-elle par nous remplacer? «Il y a des années, les gens réclamaient la fin des échecs parce que les ordinateurs y jouent mieux que les humains», explique Altman. «Mais les échecs n'ont jamais été aussi populaires qu'aujourd'hui! Personne ne veut voir deux ordinateurs jouer aux échecs l’un contre l’autre. Les gens s’intéressent aux autres – cela ne changera pas même s’il y a une meilleure technologie.»
Accusation contre l'ONU
Côté humanitaire toujours, M. Herzog renvoie la responsabilité du manque d'assistance dans la bande de Gaza aux organisations internationales et aux ONG. Celles-ci n'arrivent pas à garantir 400 camions par jour, capacité qu'Israël peut actuellement laisser passer, a insisté le président israélien.
Depuis des mois, l'ONU dénonce elle l'attitude israélienne et demande de pouvoir acheminer au moins 500 camions comme avant la guerre actuelle. La situation de la population du territoire palestinien est «douloureuse», a admis M. Herzog qui annonce une discussion avec les agences onusiennes pour une voie alternative pour acheminer l'assistance humanitaire.
«Israël aime la paix» selon son président
«Israël aime la paix», avance Isaac Herzog. Mais tant que la terreur ne sera pas vaincue, que les otages ne seront pas libérés et que la sécurité de son peuple ne sera pas garantie, il n'y aura pas de paix. Pour rappel, Israël a encore bombardé cette nuit les civils palestiniens au sud de Gaza.
Concernant l'Afrique du Sud, qui accuse Israël de génocide devant un tribunal international, Herzog déclare : «C'est hypocrite. L'Afrique du Sud soutient ainsi la violence sexualisée du Hamas, la terreur contre Israël». Pour conclure, Herzog souligne: «Les gens veulent vivre ensemble en paix. Nous ne devons pas laisser gagner les terroristes qui torpillent cette vision.» Il a dévoilé avoir mené une rencontre secrète avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et des familles d'otages pour aborder la situation médicale de celle-ci.
Il a souhaité que «la capacité de la Croix-Rouge» à aider les otages soit renforcée. Les autorités israéliennes et des familles d'otages ont accusé il y a quelques mois le CICR de ne pas réussir à faire passer les médicaments adaptés aux personnes retenues. Ce à quoi la présidente de l'organisation Mirjana Spoljaric avait répondu que ces critiques mettaient en danger le personnel mais aussi les otages.
Au WEF, Isaac Herzog dénonce «un empire du mal» mené par Téhéran
Dans un discours très attendu, le président israélien Isaac Herzog appelle le monde à faire face à «un empire du mal» mené par l'Iran. Jeudi devant le Forum économique mondial à Davos (GR), il a relevé que la guerre actuelle n'était pas seulement entre «Israël et le Hamas».
Devant les participants au WEF, il a à nouveau dénoncé les actes perpétrés par le groupe islamiste radical. «Nous n'avons pas encore compris en tant que nation» l'attaque du 7 octobre dernier, a-t-il ajouté.
«Nous menons une guerre pour le monde entier», a avancé le président israélien. «Si Israël n'était pas là, l'Europe serait la suivante. Et ensuite même les Etats-Unis», ajoute-t-il. La coalition pilotée par l'Iran dépense des «milliards en armes et en financements pour faire dérailler la stabilité du monde et de la région», a encore ajouté le président.
Dans un message aux voisins d'Israël, il affirme que «le terrorisme doit être arrêté». Celui-ci ne permettra pas d'aller vers un apaisement dans la région, selon lui.
L'avion de Blinken coincé à Zurich
Après sa visite au WEF, le secrétaire d'État américain Antony Blinken (61 ans) s'est envolé mercredi de Davos en hélicoptère pour Zurich. De là, il devait normalement rentrer aux Etats-Unis à bord d'un Boeing 737 gouvernemental. Mais comme le rapporte «Bloomberg», l'avion a eu un problème technique et a dû rester au sol. Une fuite d'oxygène s'est produite.
Un avion de remplacement a été spécialement acheminé de Bruxelles en Suisse pour ramener Blinken à la maison. Il n'offre toutefois pas autant de place que l'avion initialement prévu. Une partie de l'équipe de Blinken ainsi que les journalistes qui accompagnaient sa visite au WEF ont dû se rabattre sur des vols réguliers.
Source: Blick