«Nous savons que de nombreux fan de foot seront déçus, mais la minorité forte a dicté sa loi en distillant la peur et la violence», écrivent les organisateurs de la fan zone de Plainpalais dans un communiqué. La manifestation, qui devait se dérouler du 20 novembre au 18 décembre, n'aura finalement pas lieu.
En cause, les violents débats qui ont entouré la mise en place de cet espace. Les organisateurs le concèdent volontiers: «La polémique a enflé sur la Coupe du monde 2022 au Qatar, entre empreinte environnementale, place des femmes et des minorités LGBT, nombreux décès d'ouvriers chargés de construire les infrastructures. À ces polémiques s’est ajoutée celle de la crise énergétique.»
Ainsi, les critiques auront eu raison de l'événement. «La polémique genevoise a fait fuir une grande partie des exploitants et la quasi-totalité des annonceurs, rendant l’exploitation de ce lieu, qui se voulait convivial et festif, impossible», peut-on lire.
Les organisateurs blâment les détracteurs, et affirment même avoir déposé une plaine pénale: «Nous avons été agressés de manière particulièrement violente sur les réseaux sociaux, où nous avons reçus de nombreux messages d’insultes particulièrement virulentes du type: 'honte aux organisateurs de cette fan zone, vous êtes des assassins', 'criminels', 'fachos', 'collabos'.»