Homicide à Morges
Le MPC présume une motivation djihadiste

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a déposé un acte d'accusation auprès du Tribunal pénal fédéral contre un Turco-Suisse de 28 ans en lien avec l'homicide à motivation djihadiste commis à Morges (VD) le 12 septembre 2020. La victime était décédée sur place.
Publié: 16.06.2022 à 10:55 heures
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Dernière mise à jour: 16.06.2022 à 10:57 heures

Selon l'acte d'accusation, l'inculpé, domicilié dans le canton de Vaud, voulait déjà commettre un attentat en faveur de «l'Etat islamique» en 2019 par une tentative d'incendie volontaire à Prilly, a indiqué jeudi le MPC dans un communiqué.

Le MPC a mis en accusation le prévenu pour assassinat, tentative d'homicide intentionnel, lésions corporelles simples, menaces, violation de la loi fédérale sur l'interdiction des groupes «Al-Qaïda» et «Etat islamique» et des organisations apparentées. Il est aussi accusé de représentation de la violence, tentative d'incendie intentionnel, tentative de provoquer une explosion, violence et menace contre les autorités et les fonctionnaires ainsi que pour infraction à la loi sur les stupéfiants.

«Planifié et mis en œuvre»

Concrètement, le MPC lui reproche «d'avoir planifié et mis en œuvre», le samedi 12 septembre 2020 à Morges, «un attentat à motivation djihadiste dans le but de venger les victimes de la guerre menée par les Etats de la coalition contre l'Etat islamique (EI)». L'attaque avait eu lieu en soirée vers 21h20 dans un restaurant kebab, situé près de la gare de Morges.

L'attaque avait eu lieu en soirée vers 21h20 dans un restaurant kebab, situé près de la gare de Morges (archives).
Photo: JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le prévenu a mortellement blessé un ressortissant portugais de 29 ans à l'aide d'un couteau. Une personne présente aux côtés de la victime a été gravement choquée par l'attaque au couteau, raison pour laquelle l'accusé est également renvoyé pour lésions corporelles simples et menaces.

Le meurtrier présumé avait déjà été arrêté et placé en détention provisoire en avril 2019 à la suite d'un incendie criminel dans une station-service de Prilly (VD). C'est au cours de cette affaire que les enquêteurs vaudois étaient tombés sur «des indices de possibles antécédents djihadistes». Le MPC avait indiqué que cet individu était déjà dans le viseur du Service de renseignement de la Confédération (SRC) depuis 2017, «en raison de consommation et de diffusion de propagande djihadiste».

(ATS)

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