«Difficile à évaluer»
L'OFSP surpris par la forte hausse des cas de Covid-19

La directrice de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) Anne Lévy s'inquiète de la recrudescence des cas de Covid-19 en Suisse. «Nous savions qu'ils monteraient après les réouvertures. Mais nous ne nous attendions pas à ce qu'ils augmentent autant et si vite».
Publié: 18.07.2021 à 06:20 heures
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Dernière mise à jour: 18.07.2021 à 08:29 heures

La pandémie n'est pas encore terminée et la situation est difficile à évaluer, déclare Anne Lévy dans un entretien diffusé dimanche par la NZZ am Sonntag. Elle impute le rebond des contaminations au fait que les Suisses se montrent moins prudents après avoir été vaccinés et depuis qu'il n'y a pratiquement plus de mesures de restrictions.

Vendredi, l'OFSP a enregistré 619 nouvelles infections au coronavirus en Suisse et au Liechtenstein en 24 heures. Une semaine plus tôt, il y en avait 323.

Ce sont avant tout les jeunes qui sont contaminés actuellement, remarque Anne Lévy. La situation deviendrait dangereuse, ajoute-t-elle, si le virus se propageait aux générations plus âgées non vaccinées, ce qui, par conséquent, ferait augmenter à nouveau fortement les hospitalisations.

Anne Lévy s'inquiète des nombreuses personnes de plus de 50 ans qui ne sont pas vaccinées (archives).
Photo: PETER SCHNEIDER

La responsable estime qu'il est possible d'étendre l'utilisation du certificat sanitaire Covid-19, par exemple aux restaurants, si la situation devait empirer. «Ce serait dans tous les cas mieux que de nouvelles fermetures».

Anne Lévy s'alarme des nombreuses personnes de plus de 50 ans qui ne sont pas vaccinées. «Pour elles, la possibilité de développer une forme plus grave de la maladie est plus grande que pour les personnes plus jeunes».

Deux tiers des personnes pouvant être vaccinées le sont, constate la directrice de l'OFSP. Parmi les personnes à risque, 85% ont reçu au moins une dose. Mais elle estime que cela n'est pas suffisant: «Nous devons réussir à motiver davantage de personnes à se faire vacciner».

Selon elle, le SARS-CoV-2 ne sera jamais complètement éradiqué: «Un jour, nous apprendrons à vivre avec le Covid-19». Les mesures de protection pourraient ainsi devenir la norme, «comme dans les pays asiatiques. Là-bas, il est naturel de porter un masque, lorsque l'on est enrhumé».

(ATS)

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