Des remous au syndicat vaudois
Anaïs Timofte attaque Unia Vaud aux Prud'hommes

Unia Vaud est à nouveau dans la tourmente. La présidente du POP Vaud Anaïs Timofte, limogée l'an dernier de son poste de secrétaire syndicale, attaque son ancien employeur aux Prud'hommes pour licenciement abusif. Elle dénonce un «management dictatorial».
Publié: 24.06.2021 à 13:21 heures

Devant la presse jeudi à Lausanne, Anaïs Timofte a expliqué qu'elle avait été licenciée pour avoir soutenu la candidature de Komla Kpogli au poste de nouveau secrétaire régional, contre l'avis de la direction d'Unia Vaud. Il lui a aussi été reproché d'avoir participé, durant son temps libre, à une réunion du syndicat Art fondé par Laurent Tettamanti, lui-même congédié par Unia Vaud en 2019.

L'engagement politique d'Anaïs Timofte au sein du POP aurait aussi joué un rôle dans son licenciement. La requête au tribunal des prud'hommes a été déposée le 23 juin.

En plus du licenciement d'Anaïs Timofte, Unia Vaud a enregistré sept démissions en 2020, suivies par deux autres depuis le début 2021, ont indiqué jeudi trois ex-secrétaires syndicaux. Ils ont dénoncé dans leur communiqué «un management autocratique et violent» mais aussi «une incapacité de la direction d'accepter une diversité d'opinions à l'intérieur de ses murs.»

Anaïs Timofte dit avoir été licenciée d'Unia Vaud pour avoir notamment soutenu la candidature de Komla Kpogli (à gauche) comme nouveau secrétaire régional.
Photo: LAURENT GILLIERON

Unia Vaud avait déjà été secoué en 2019 par le licenciement de Laurent Tettamanti, alors en charge des électriciens vaudois. Il avait été congédié avec effet immédiat pour avoir contesté, avec d'autres secrétaires syndicaux, sa classification salariale.

(ATS)

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