Toyota Gazoo Racing remporte de nouveau le WEC
Buemi champion du monde au bout de 64 heures

Voici une série de courses d’endurance d’au moins six heures qui met l’humain et la voiture à rude épreuve. Au terme de la saison écoulée, c’est Toyota Gazoo Racing qui a relevé ce défi incroyable avec le plus de brio.
Publié: 22.12.2023 à 00:00 heures
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Dernière mise à jour: 21.12.2023 à 14:49 heures
Article rémunéré, présenté par Toyota
Instantanés à Fuji: Toyota Gazoo Racing devant Toyota Gazoo Racing.
Photo: Toyota Gazoo Racing

Si vous souhaitez assister à une compétition du WEC, en tribune ou à la télévision, vous aurez avant tout besoin d’une chose: d’endurance. D’ailleurs, tout est dans le nom: WEC est l’abréviation de FIA World Endurance Championship, ce qui signifie championnat du monde d’endurance. Les pilotes engagés dans le championnat roulent entre six et 24 heures selon les épreuves. Chaque équipage est formé de trois pilotes qui se relaient au volant. Le championnat WEC reste un test de résistance exceptionnel pour les humains et la mécanique. En effet, les voitures sont en course trois fois plus longtemps qu’en Formule 1, voire davantage.

Un test de résistance que le team Toyota Gazoo Racing a passé avec le plus de succès au cours des dernières années. Pour la cinquième fois consécutive, le constructeur japonais s’est arrogé le titre de champion du monde au sein de l’élite mondiale cette saison. Six pilotes sont engagés pour Toyota Gazoo Racing dans deux voitures différentes.

Un Néo-Zélandais, un Japonais et un Suisse

Le titre de champion du monde au classement par pilotes a été décroché par l’un des deux trios. Le premier pilote est le Néo-Zélandais Brendon Hartley, 34 ans, engagé en 2018 en Formule 1 chez Toro Rosso. Le deuxième est le Japonais Ryo Hirakawa, 29 ans, qui, avant de passer en endurance, comptait parmi les tout meilleurs pilotes du championnat japonais de Super Formula. Tous les deux sont rejoints par le Vaudois Sébastien Buemi, 35 ans), lui-même ancien pilote de Formule 1 et désormais quadruple champion du monde, trois fois en WEC et une fois en Formule E (voir entretien avec Buemi plus bas).

Et pourtant, à en croire la plupart des observateurs, la deuxième équipe Toyota Gazoo Racing était jugée plus forte, avec Mike Conway, 40 ans, Kamui Kobayashi, 37 ans, également chef d’équipe et ex-pilote japonais de l’écurie Sauber, et l’Argentin José Maria Lopez, 40 ans. Malheureusement, ils ont connu cette saison davantage de déboires en course et ont ainsi fini vice-champions.

Chez Toyota, le sport automobile est l’affaire du chef

L’ascension de Toyota Gazoo Racing dans les différentes catégories de sport automobile est étroitement liée au nom d’Akio Toyoda (67 ans). L’ancien CEO et actuel président du groupe Toyota était lui-même un pilote passionné. En 2007, il a voulu prendre part aux 24 Heures du Nürburgring avec son équipe Toyota, mais ses coéquipiers et lui se sont vu refuser le droit de s’aligner comme équipe d’usine classique. Toyoda décida alors d’emprunter le nom «Gazoo» à un site Web de l’entreprise et de courir lui-même sous le nom de code «Morizo». La suite est entrée dans l’Histoire.

L’ascension de Toyota Gazoo Racing dans les différentes catégories de sport automobile est étroitement liée au nom d’Akio Toyoda (67 ans). L’ancien CEO et actuel président du groupe Toyota était lui-même un pilote passionné. En 2007, il a voulu prendre part aux 24 Heures du Nürburgring avec son équipe Toyota, mais ses coéquipiers et lui se sont vu refuser le droit de s’aligner comme équipe d’usine classique. Toyoda décida alors d’emprunter le nom «Gazoo» à un site Web de l’entreprise et de courir lui-même sous le nom de code «Morizo». La suite est entrée dans l’Histoire.

Le World Endurance Championship comportait cette année sept épreuves. Les pilotes ayant disputé les épreuves du début jusqu’à la fin ont donc roulé un total de 64 heures:

  • 1000 miles de Sebring aux États-Unis (d'une durée de presque huit heures)
  • 6 Heures de Portimao au Portugal

  • 6 Heures de Spa en Belgique

  • 24 Heures du Mans en France

  • 6 Heures de Monza en Italie

  • 6 Heures de Fuji au Japon

  • 8 Heures de Bahreïn

Toyota n’a même pas eu besoin d’attendre la dernière course début novembre à Bahreïn pour s’emparer du titre de champion des constructeurs. L’ironie du hasard a voulu que ce soit à Fuji, au Japon, que le constructeur obtienne les points nécessaires. Sur les dix éditions des 6 Heures de Fuji dans leur format actuel, Toyota en a remporté neuf. L’unité moteur de la GR010 Hybrid est fabriquée à moins de 25 kilomètres du circuit, dans le centre technique de Toyota Higashi Fuji. Voilà pourquoi les membres du personnel sont toujours nombreux à assister à l’épreuve.

On l’avait déjà vu à Spa, en avril, une course de six heures peut être riche de rebondissements dramatiques. Depuis cette saison, les couvertures chauffantes pour faire chauffer les pneus sont interdites par le règlement. Résultat, Hartley avait à peine franchi le raidillon de l’Eau Rouge qu’il propulsait sa voiture dans les piles de pneus pour cause de pneus froids. Le futur trio de champions du monde a donc été contraint de repartir en dernière position, signant malgré tout une deuxième place finale.

Les pilotes de Toyota Gazoo Racing célèbrent leur titre à Bahreïn.
Photo: Toyota Gazoo Racing

La catégorie Hypercar en plein essor

Spa a beau illustrer à la perfection l’emprise exercée par Toyota Gazoo Racing sur le WEC, ce cinquième titre par équipe est tout sauf anodin. Il est même l’un des plus importants. La catégorie des Hypercars est en pleine expansion. Elle attire de plus en plus de marques automobiles traditionnelles qui viennent défier Toyota. Les Japonais ont donc sensiblement remanié leur GR010 Hybrid dans la perspective de la saison 2023. La voiture a subi des ajustements aérodynamiques, notamment au niveau des ailerons. De plus, le nouveau règlement WEC a également imposé de ramener le poids de chaque voiture de 1100 à 1040 kilogrammes, ce qui n’a pas été sans conséquences sur la chaîne cinématique de 520 kWh.

Le titre est venu récompenser tous ces efforts, permettant du même coup à Brendon Hartley de résumer les choses en ces termes: «Je suis vraiment fier de faire partie de ce trio champion du monde et du team Toyota Gazoo Racing. Merci à tout le monde pour cette fantastique saison.»

Sébastien Buemi: «Au Mans, l’alimentation est très importante»

Pourquoi le WEC exerce-t-il une telle fascination?
Sébastien Buemi: Imaginez un peu: aux 24 Heures du Mans, nous parcourons presque 5000 kilomètres au volant d’une même voiture. Et je trouve cela merveilleux de partager ce volant avec deux autres pilotes. On partage aussi les émotions.

Chaque course dure au minimum six heures. Comment abordez-vous ce challenge?
Nous arrivons très bien préparés. Avant Le Mans, nous avons effectué plusieurs séances-tests de résistance de 35 heures. Il faut prêter une attention particulière aux pneus et aux freins. 

Au Mans, la course dure même 24 heures. Le sommeil et l’alimentation sont essentiels.
Surtout l’alimentation, que ce soit à deux heures du matin ou en plein après-midi. Lors des deux ou trois dernières éditions du Mans, je n’ai quasiment pas dormi. C’est jouable, avec un peu d’expérience.

Vous avez été sacré plusieurs fois champion du monde: quels objectifs vous restent-ils?
Je veux absolument remporter des courses! Bien sûr, j’aimerais de nouveau être champion du monde. Et nous voulons également redevenir premiers au Mans. L’an dernier, nous avons fini deuxièmes.

Comment passez-vous l’hiver?
Je suis actuellement en Grande-Bretagne pour des essais sur simulateur de Formule 1 pour Red Bull (l’entretien a eu lieu trois jours avant le GP d’Abu Dhabi, ndlr). Mais en hiver, j’ai surtout plus de temps pour ma famille et mes trois enfants.

Pourquoi le WEC exerce-t-il une telle fascination?
Sébastien Buemi: Imaginez un peu: aux 24 Heures du Mans, nous parcourons presque 5000 kilomètres au volant d’une même voiture. Et je trouve cela merveilleux de partager ce volant avec deux autres pilotes. On partage aussi les émotions.

Chaque course dure au minimum six heures. Comment abordez-vous ce challenge?
Nous arrivons très bien préparés. Avant Le Mans, nous avons effectué plusieurs séances-tests de résistance de 35 heures. Il faut prêter une attention particulière aux pneus et aux freins. 

Au Mans, la course dure même 24 heures. Le sommeil et l’alimentation sont essentiels.
Surtout l’alimentation, que ce soit à deux heures du matin ou en plein après-midi. Lors des deux ou trois dernières éditions du Mans, je n’ai quasiment pas dormi. C’est jouable, avec un peu d’expérience.

Vous avez été sacré plusieurs fois champion du monde: quels objectifs vous restent-ils?
Je veux absolument remporter des courses! Bien sûr, j’aimerais de nouveau être champion du monde. Et nous voulons également redevenir premiers au Mans. L’an dernier, nous avons fini deuxièmes.

Comment passez-vous l’hiver?
Je suis actuellement en Grande-Bretagne pour des essais sur simulateur de Formule 1 pour Red Bull (l’entretien a eu lieu trois jours avant le GP d’Abu Dhabi, ndlr). Mais en hiver, j’ai surtout plus de temps pour ma famille et mes trois enfants.

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Cet article a été rédigé pour le compte d’un client. Les contenus sont de style journalistique et répondent aux critères de qualité de Ringier.

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