Nasser Jeffane ouvre Beldi
Un nouveau spot de saveurs marocaines à Genève

Au cœur des Eaux-Vives, le chef Nasser Jeffane, déjà à la tête du restaurant Attar, vient d’ouvrir une nouvelle adresse gourmande. Au programme: petit-déjeuner et thé à la marocaine, couscous, pastillas et autres surprises!
Publié: 19.10.2023 à 19:38 heures
Nouhad Monpays

Avec Beldi, Genève compte une nouvelle adresse aux parfums du Maghreb. Ce salon de thé, restaurant, et lieu de snacking se trouve rue du Nant, juste en face du restaurant Attar du chef Nasser Jeffane, qui vient de lancer cette antenne voisine. «Beldi signifie simplement traditionnel en arabe, explique-t-il. Je me suis inspiré des mahlaba, laiteries typiques du Maroc».

Le chef dit vouloir mettre en lumière les traditions culinaires de son pays d’origine dans un décor voyageur, lumineux et contemporain. Dès le petit-déjeuner, on découvre ainsi des propositions typiques: café, rayeb, le yaourt marocain, et des msemen, de fines crêpes cuisinées sans œufs. Celles-ci se dégustent tièdes et généreusement nappées de miel et beurre. Pour les connaisseurs et les curieux, chez Beldi, on peut aussi découvrir le pancake marocain, aussi appelé la «crêpe aux 1000 trous», ou encore baghrir. Ces crêpes se savourent généralement sucrées.

Couscous tous les vendredis

Dans un autre style, on aperçoit des kia, des mini-cakes à l’orange et fleur d’oranger, ou les mini-harcha du chef, qui sont de petites galettes épaisses à base de semoule fine, servies saupoudrées de zaatar marocain et arrosées d'huile d’olive.

Nasser Jeffane veut faire découvrir des petites pépites du Maroc.
Photo: Nouhad Monpays
Le couscous est servi avec des merguez pour anticiper les demandes - mais le vrai couscous marocain n'en contient pas.
Photo: Nouhad Monpays

Le chef Nasser Jeffane n'est pas le premier venu à Genève - c'est même l'un des cuisiniers qui montent, comme Blick l'avait expliqué après l'avoir rencontré en 2022. Passé par le Quinzième de Cyril Lignac (Paris) et le Mandarin Oriental de Thierry Marx (également dans la capitale), il a ensuite officié dans un autre Mandarin Oriental, à Genève. Avant d'ouvrir enfin Attar (parfum en Arabe), où celui qui dit admirer Gastòn Acurio propose un voyage culinaire ciselé et délicat autour de la gastronomie marocaine, mais aussi autour de la route des épices et jusqu’en Inde.

À l’heure du midi le jour de ma venue, le chef suggérait des boulettes kefta, du ragoût de bœuf au gingembre, du poulet façon tajine, mais surtout le couscous de Casablanca, servi tous les vendredis «comme au pays». «Normalement, il n’y a jamais de merguez dans le couscous au Maroc, mais comme on va me le demander, j’ai ajouté l’option», glisse le chef. Le midi, on peut aussi savourer des bocadillos, ces sandwichs d’origine espagnole particulièrement appréciés dans la région de Tanger. Ici, ils sont ici préparés minute au thon et à l'œuf et servis avec des frites.

Dans la vitrine, on aperçoit aussi un tentant zaalouk d'aubergine, une petite salade de carotte à la chermoula, des pastillas, mais aussi des croissants faits maison fourrés à la crème pâtissière parfumée à la fleur d’oranger ou au amlou. Cette pâte à tartiner berbère est un savoureux mélange d’amandes, miel et huile d’argan… Une belle invitation au voyage vers ces gourmandises injustement méconnues.
Beldi
Rue du Nant 8


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